Politique
Burkina/présidentielle: l’ancien chef de la diplomatie de Compaoré n’exclut pas d’être candidat
Publié le mardi 13 janvier 2015 | AFP
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Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, conduit la délégation du Burkina à la 69e Assemblée générale de l`ONU à New York aux Etats-Unis |
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Ouagadougou- L’ancien chef de la diplomatie du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre par une insurrection populaire, a indiqué mardi à l’AFP ne pas exclure de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en novembre.
"Je ne pense pas que ce soit une urgence à ce stade de déclarer une quelconque candidature. Mais il ne faut rien exclure non plus parce que nous devons décrypter le message que les jeunes nous ont envoyé et voir si nous sommes à même de répondre à leurs attentes", a déclaré le général Djibrill Bassolé, 58 ans.
Quelque 3.000 personnes issues de la société civile ont exhorté dimanche M. Bassolé à se porter candidat à l’élection présidentielle de novembre 2015, lors d’un rassemblement à Ouagadougou.
"Ma décision tiendra compte plus de l’utilité que je peux représenter pour la société, et le Burkina Faso entier, que d’ambition personnelle pour le pouvoir", a observé M. Bassolé, qui dit vouloir représenter "une solution" et non "un obstacle" pour son pays.
Général de gendarmerie, Djibrill Bassolé a été le négociateur principal dans les crises pour lesquelles M. Compaoré a été médiateur en Afrique de l’Ouest. Il s’est notamment impliqué dans les négociations de paix en Côte d’Ivoire, au Togo, au Niger et plus récemment au Mali.
Cet homme posé a été également médiateur ONU-Union africaine au Darfour de 2008 à 2011. Actuellement représentant de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) pour la lutte contre le terrorisme au Sahel, M. Bassolé a été l’un des rares dignitaires de l’ancien régime dont le domicile, pourtant mitoyen à l’Assemblée nationale - incendiée par les manifestants le 30 octobre
-, n’a pas été touché.
Blaise Compaoré a été balayé le 31 octobre par une révolte populaire après 27 ans de règne.
Le Burkina Faso est depuis lors dirigé par un duo formé du président Michel Kafando, un diplomate à la retraite, et d’un Premier ministre militaire, le lieutenant-colonel Isaac Zida.
Le pays doit organiser une élection présidentielle libre et transparente d’ici novembre 2015.
roh/jf/mba
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