Candidature a la chambre de commerce : « Il faut exclure les opérateurs économiques qui avaient un lien étroit avec l’ancien régime », selon un commerçant #aOuaga

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Candidature a la chambre de commerce : « Il faut exclure les opérateurs économiques qui avaient un lien étroit avec l’ancien régime », selon un commerçant

Publié le mardi 13 janvier 2015 | Le Quotidien

Dans la déclaration qui suit, un commerçant du nom de Boureima Sawadogo, estime qu’ « il faut exclure tous les opérateurs économiques qui avaient un lien étroit avec l’ancien régime à la candidature au poste de la présidence de la Chambre de commerce ».
Suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, des commerçants et des opérateurs économiques ont exigé la dissolution des Chambres consulaires. Une exigence qu’ils justifient par le fait que les membres de ces chambres sont des dignitaires du régime de Blaise Compaoré. Cette revendication fortement exprimée à travers tous les chefs-lieux de région ont eu gain de cause, car en Conseil des ministres, le gouvernement a dissout ces Chambres consulaires et en a annoncé la mise en place des délégations spéciales en lieu et place, en attendant les élections consulaires pour des nouvelles équipes.
Si cette décision du gouvernement est une bonne chose en ce qu’elle permet de repartir sur de nouvelles bases comme le souhaite la nouvelle tendance, il va s’en dire que le travail de veille doit être de mise pour éviter que les Chambres consulaires ne soient occupées par les mêmes personnes dont la gestion a été tant décriée.
A l’approche des élections consulaires prévues pour se tenir en mai 2015, plusieurs opérateurs économiques annoncent leurs candidatures pour notamment occuper le poste de la présidence de la Chambre de commerce. S’il faut louer ce regain d’activiste pour les uns et les autres à occuper le poste de la présidence de la Chambre de commerce, il faut tout de même s’inquiéter de la présence de certaines candidatures. En effet, selon les informations qui nous parviennent, la plupart des candidatures annoncées sont portées par les mêmes opérateurs économiques véreux qui avaient un lien étroit avec le régime déchu de Blaise Compaoré. Toute chose qui inquiète, tant, entendu que leurs candidatures mettraient à rude épreuve les valeurs de probité et d’intégrité prônées par la Charte de la transition. Il serait hasardeux, voire inadmissible que les mêmes personnes qui détenaient des monopoles absolues, narguant les petits commerces, occupent le poste de la présidence de la Chambre de commerce. Si on laisse ces candidatures dans la compétition, on risque fort de perpétuer les mêmes pratiques économiques que le régime précédent. Lequel régime s’adonnait à cœur joie dans la mafia économique. Dans laquelle mafia économique se trouvaient presque toutes les personnes qui se bousculent au portique de la présidence de la Chambre de commerce. Au regard donc de leur passif sur certaines affaires très floues, il est souhaitable que ces personnes ne puissent pas compétir pour la présidence de la Chambre de commerce. Dès lors, on fera l’économie des contestations, car, si on les laisse se présenter, il faut craindre qu’il y ait des manifestations qui risqueraient de gripper la machine économique. D’ores et déjà donc, il faut établir les bases claires pour les candidatures au poste de la présidence de la Chambre de commerce pour éviter que des personnes dont la probité et la moralité sont douteuses n’occupent le poste de la présidence.
D’ailleurs à leur première vue, ils seront nombreux les Burkinabè à voir à travers eux, l’ancien régime dont les crimes économiques et la mafia financière étaient au paroxysme du comble. Le clientélisme, le népotisme, le favoritisme, la corruption étaient les pratiques dans lesquelles excellaient ces mêmes personnes qui aspirent à être à la destinée de la Chambre de commerce. Il faut vite les recaler pour éviter à notre pays de retomber dans les mêmes travers. Ce qui suppose qu’il faut établir une charte économique pour pouvoir recruter des gens nouveaux. C’est à ce prix qu’on pourra assainir le milieu des affaires afin de relancer l’économie nationale. Une économique nationale débarrassée du clientélisme qu’on a connu sous la 4e République 1

Boureima Sawadogo
Commerçant à Ouagadougou