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Télécoms : Ils ont réussi grâce à la téléphonie mobile
Publié le mardi 13 janvier 2015  |  Sidwaya




Avec plus de 11 millions d’abonnés, le secteur des télécoms génèrent des milliers d’emplois indirects. Vendeurs de cartes, d’accessoires ou de téléphone, réparateurs...Qui sont ces jeunes apparemment sans formation, mais très fûtés pour les business, qui profitent du boom des télécoms à Ouagadougou. Reportage.


Massés aux alentours du siège des principales agences des opérateurs téléphoniques, ils sont les autres bénéficiaires de la croissance des télécoms. Petits revendeurs, réparateurs, grossistes ou détaillants, leur activité dépend de l’embellie des télécoms. Au Burkina Faso comme partout en Afrique, ce secteur est en plein essor. Avec un taux de pénétration d’environ 70%, il génère subséquemment des centaines voire des milliers d’emplois indirects. Aucune évaluation officielle n’est disponible. Que gagnent-ils ? Comment se partagent-ils le marché indirect des télécoms ? Sidwaya décrypte le monde de ceux qui ont bâti leurs business autour du téléphone.
Souleymane Zangré, 36 ans, vend des téléphones mobiles depuis plus d’une décennie aux abords du grand marché. Ce colosse par sa taille imposante illustre son parcours. De petit revendeur à ses débuts, il est devenu aujourd’hui un grossiste de portables, signe que l’activité fait des émules. M. Zangré est fier d’exercer cette activité le plus longtemps possible. Et pour cause, il évalue son chiffre d’affaires mensuel en moyenne à 2 millions. Par extrapolation, son chiffre d’affaires annuel peut atteindre 25 millions de F CFA. De quoi en faire une véritable petite et moyen entreprise même s’il exerce dans l’informel. «Je peux avoir 300 000 FCFA en une semaine et à d’autres, 500 000 F CFA. Dans le mois, mon chiffre d’affaires peut atteindre 2 millions», laisse-t-il entendre. Il soutient que son activité lui permet de réaliser ses projets :
«Mes rêves sont devenues une réalité grâce à mon travail. J’ai pu acheter des parcelles que j’ai pu mettre en valeur. J’habite présentement dans ma propre cour, grâce à ce métier. Et je remercie Dieu pour cela», indique M. Zangré. Aux dires de M. Zangré, le secteur des télécoms est dynamique d’autant plus que de nombreux jeunes y trouvent leur compte. «Nous sommes plus d’un millier à vivre de la vente des portables ici, à Ouagadougou. Cela illustre le côté positif du métier. Il y a des innovations en permanence dans le secteur. Il nous revient d’en profiter», déclare-t-il, le sourire aux lèvres.
Devant le siège de la compagnie de téléphonie mobile Telmob, la place grouille de monde. L’ambiance y est fébrile. Des dizaines de vendeurs et des réparateurs de portables et d’accessoires squattent l’endroit et harcèlent les passants pour proposer leurs services. Parmi eux, on rencontre des scolarisés et des analphabètes. Jean Baptiste Kaboré, 26 ans, est de ceux-là. Lui aussi vend des portables depuis quatre ans. A l’instar de Souleymane Zangré, il a un regard positif sur son activité. «Quand un travail te permet d’avoir la tête haute parmi tes camarades, il y a de quoi être fier. Je soutiens mes petits frères dans leurs études et je n’oublie pas non plus mes parents», clame-t-il avec assurance. Sur ses recttes, M. Kaboré préfère la discrétion. Pour lui, l’essentiel est de rentrer le soir avec quelque chose dans les poches.
Juste à côté de lui, Malick Congo, 25 ans, le visage mangé par la barbe, expose des accessoires de portables. Il propose, entre autres, des batteries de rechange, des habillages, des couvertures, des clés USB et des cartes mémoires. Très prolixe, M. Congo affiche un orgueil quand il évoque son parcours. «Je suis dans la vente des accessoires de portables depuis 2004. Je venais devant les agences de téléphonie mobile les mains vides. Je prenais juste des articles avec d’autres vendeurs pour les proposer aux clients. Aujourd’hui, j’ai pu monter mon propre étal. Je peux dire que j’ai pu progresser dans mon travail», confie-t-il. Pour lui la solidarité de ses camarades est le bâton magique qui a fait fructifier son affaire. «Grâce à eux, je vends maintenant des portables, en plus des accessoires. Notre force est notre union», reconnaît-il.


Approvisionnement


Etabli aux alentours de Telmob, filiale mobile de l’opérateur historique ONATEL, Aboubacar Delma, 30 ans, gagne entre 200 et 300 mille F CFA par jour. «J’ai pu fonder une famille à laquelle j’apporte le soutien nécessaire. J’habite actuellement dans ma propre cour grâce à la vente de portables. Je viens en aide à mes petits frères aussi. En dix ans d’exercice, je ne peux que m’estimer heureux», souligne-t-il, avec un tantinet d’émotion dans la voix. Il veut profiter de ce vent de croissance. «En toute sincérité, il y a de belles perspectives inhérentes à notre travail et je compte en profiter. J’ai mes idées que j’envisage de concrétiser plus tard. Je fais mes petites économies. Quand j’aurai mis suffisamment d’argent de côté, je vais donner une autre dimension à mon activité», conclut-il. Réparateur de portables, Pierre Kouama, 47 ans, officie devant la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, maintient qu’il a pu scolariser ses trois enfants à l’école, grâce aux revenus tirés de son activité. «Je ne me plains pas dans la mesure où je parviens à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. J’arrive à scolariser mes enfants sans recourir à quelqu’un. J’en ai trois et ils vont tous à l’école»
dit-il. Le marché des télécoms est alimenté par de gros poissons comme Will Télécoms, France Télécoms, Universal.com... Quelques PME qui ont su tirer profit de ce secteur. Lomé au Togo, Lagos au Nigeria, Dubaï aux Emirats Arabes Unis, Beijing en Chine sont autant de circuits d’approvisionnement du marché burkinabè. Et les jeunes opérateurs parcourent le monde pour inonder le pays de téléphones à des prix cassés, mais aussi de luxe. Signes qui montrent qu’ils s’adressent à toutes les bourses. Selon Eloi Nikièma de France Télécoms, les prix varient de 6000 F CFA à 550 000 F CFA, voire 800 000 F CFA pour certaines marques.


Karim BADOLO
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