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Burkina: Restitution d’un rapport sur les perspectives de paix et de stabilité (2014-2017)
Publié le samedi 10 janvier 2015  |  AIB
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© aOuaga.com par G.S
Ministère de la Fonction publique : Augustin Loada installé dans ses fonctions
Mercredi 26 novembre 2014. Ouagadougou. Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, a installé le ministre la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada




Ouagadougou - Le Centre pour la démocratie et le développement (CDD), basé au Nigéria, a rendu public vendredi, un rapport abordant les perspectives sur la paix et la stabilité au Burkina Faso (2014-2017), qui vit une transition après l’insurrection populaire d’octobre 2014.

L’«Etude sur la politique, la gouvernance et les conflits au Burkina Faso: perspectives sur la paix et la stabilité politique (2014-2017)», a notamment fait des projections et des scénarios sur les risques de conflits violents qui pourraient embraser le pays, les trois prochaines années.

Le rapport s’est inquiété, entres autres, de «l’accaparement depuis deux décennies des richesses par une même élite», de l’augmentation de «ces jeunes désœuvrés, des proies faciles pour des groupes criminels» et de l’exacerbation des conflits autour des ressources naturelles et de la chefferie traditionnelle.

Rédigée par le Pr Augustin Loada, l’étude pointe également l’attitude de certains leaders religieux, arborant «un discours alternant violence et tolérance à l’égard d’autres religions ou tendances religieuses» et «les clivages internes» qui traversent l’armée burkinabè.

M. Loada a aussi dénoncé «les manipulations politiques des identités ethniques, régionales ou religieuses» et «la montée de l’incivisme et de l’incivilité (…) qui laisse craindre que ce phénomène ne se transforme en conflit ouvert entre gouvernés et gouvernants».

Afin de contrecarrer ces potentielles sources de conflits, l’enseignant de droit constitutionnel a suggéré à la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), «des indicateurs structurels clés» à intégrer dans son «système d’alerte précoce».

Ce sont entre autre autres, la surveillance du nombre de conflits fonciers ou liés à l’exploitation des ressources minières, le nombre de participants aux manifestations publiques à caractère protestataire et le montant (et ou) la valeur des dégâts causés par ces incidents.

Premier parmi six autres concernant le Togo, le Nigéria, la Côte d’ivoire, la Guinée, le Mali et le Niger, le rapport sur le Burkina Faso a été rendu public, quelques cinquante jours après l’insurrection populaire qui a mis fin aux 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré.

Le Centre pour la démocratie et le développement (CDD, Nigéria), commanditaire de ces rapports, «voulait expliquer au peuple burkinabè les dangers» liés à la modification du nombre de mandats présidentiels, a dit son représentant Jibrin Ibrahim.

Cependant, selon M. Ibrahim, le peuple burkinabè a trouvé avant la publication de l’étude, «une méthodologie qui peut marcher» et qu’il appartient aux autres pays, «de voir dans quelle mesure, ils peuvent lancer quelque chose de semblable chez eux».

Regrettant qu’en Afrique de l’Ouest, le jeu démocratique ne soit pas respecté, il a invité les dirigeants à «toujours choisir le scénario qui mène à la paix et à la démocratie».

«La culture démocratique et civique s’apprend et c’est le citoyen qui a le pouvoir dans la Constitution», a conclu Jibrin Ibrahim, appelant la sous-région à «revenir à une démocratie réelle où il y a toujours la possibilité de changer de régime».

TAA/
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