Politique
Burkina: l’organisation des élections, la phase la plus « dangereuse » selon Kafando
Publié le mercredi 7 janvier 2015 | AIB
© aOuaga.com par A.O
Nouvel an : les corps constitués présentent leurs voeux au chef de l`Etat Mardi 30 décembre 2014.Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam.Les corps constitués de l`Etat ont présenté leurs vœux de nouvel an au Président du Faso, Michel Kafando, et à son épouse, Marie Kafando |
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L’organisation des élections en fin d’année, constitue l’étape la plus « difficile » et la plus dangereuse », a estimé mardi le président de la transition du Burkina Faso, Michel Kafando, lors d’une rencontre avec des organisations de la société civile à Ouagadougou.
« Nous allons attaquer la phase la plus difficile et la plus dangereuse qui consiste à aller vers les élections », a expliqué Michel Kafando aux organisations de la société civile.
M. Kafando a proposé le couplage des présidentielles aux législatives, avant l’organisations des élections municipales.
Depuis la chute du régime de l’ex-président Blaise Compaoré fin octobre suite à une insurrection populaire, un gouvernement de transition a été mis en place pour une durée d’un an devant aboutir à des élections libres et transparentes en novembre prochain.
« En novembre 2015 le Burkina Faso aura de nouvelles institutions. C’est un travail d’arrache-pied mais vous pouvez nous faire confiance » a rassuré M. Kafando ajoutant que la ligne directrice de la transition est « rectiligne ».
« Le vote des burkinabè de Côte d’Ivoire sera difficile. C’est un pays où il y a une forte communauté de nos compatriotes et où nous n’avons pas beaucoup d’amis » en cette période de transition a déclaré M. Kafando en présence des responsables des partis politiques de l’ex-majorité et de l’opposition.
Pour Me Benewendé Sankara, membre du Front progressiste sankariste, les difficultés sont énormes quant à la prise en compte des Burkinabè qui résident à l’étranger aux échéances électorales (de 2015).
« Même si pour les élections à venir nos compatriotes qui vivent à l’étranger ne venaient pas à participer directement, ce n’est pas la catastrophe. Pourvu que ce qui va être organisé conduit notre pays dans la paix et la stabilité » a expliqué Ablassé Ouédraogo, président du parti « Le Faso Autrement ».
Selon M. Ouédraogo, le contexte est très difficile, mais pour les élections qui vont venir dans 5 ans, les conditions permettront la participation des burkinabè de l’étranger.
Le président Kafando a en outre appelé les acteurs de la société civile à se joindre au gouvernement pour les échéances électorales de 2015.
« Le monde entier nous regarde et nous devons être engagés tous ensemble dans cette bataille » a-t-il souligné.
Les organisations de la société civile qui ont salué cette rencontre qu’ils ont qualifiée de « phare » pour une sortie de transition ont pris d’engagement de faire des propositions concrètes allant dans le sens de l’organisation pratique du scrutin de 2015.
La société civile Burkinabè a aussi demandé au gouvernement de la transition d’autoriser les candidatures indépendantes aux élections générales de novembre 2015 afin de « renforcer » la démocratie.
Le Burkina Faso connait un régime de transition après la chute de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par une insurrection populaire le 31 octobre après 27 ans de règne.
ndt/taa
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