Ouagadougou - Alors que des personnes reconnues coupables de mauvaise gestion de fonds publiques ne sont pas encore inquiétées, le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessein, a déclaré vendredi, à l’occasion de la clôture des Assises nationales sur la corruption, qu’ « on va relâcher les alevins, attendre qu’ils deviennent de gros poissons pour les prendre ».
Réagissant sur le bien fondé des Assises nationales sur la corruption alors que certaines personnes reconnues coupables du fléau ne sont pas encore inquiétées, le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessein a laissé entendre que « la lutte contre la corruption est sur le temps » et que « toutes les actions vont ensemble ».
Et M Bessein de poursuivre : « c’est comme si vous dites que votre arbre n’a pas encore produit des fruits et que vous n’allez pas planter d’autres ».
Henri Bruno Bessein s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de clôture des Assises nationales sur la corruption.
Les 650 participants issus de toutes les couches de la société ont adopté un certain nombre de recommandations.
Il s’agit entre autres, d’accélérer l’adoption de la proposition de loi portant prévention et répression de la corruption, de veiller à l’application ferme des textes.
Les participants ont également recommandé l’informatisation de la gestion du foncier et des parcelles.
En rapport avec le suivi desdites recommandations, ils ont proposé la création auprès de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), d’un Comité regroupant les représentants des différents acteurs engagés dans la lutte contre la corruption.
Les Assises nationales sur la corruption se sont déroulées du 19 au 21 décembre 2012.
Elles découlent du vœu du premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao lors de sa visite à l’ASCE le 13 août 2012.
