Économie
Réglementation des loyers au Burkina : une lueur d’espoir avec le gouvernement de transition !
Publié le mercredi 7 janvier 2015 | Agence de Presse Labor
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Les coûts des édifices à usage d’habitation et commercial ont doublé voire triplé au Burkina Faso particulièrement dans la ville de Ouagadougou à partir des années 2001 -2002 et cette tendance se maintient ou s’amplifie de nos jours. Ainsi, les maisons communément appelées chambres-salons sont passées de 6.000 F, 8.000 F à 15.000F, 20.000 FCFA. Les mini-villas dont les loyers variaient entre 25.000 F, 40.000 F et 50.000 F oscillent désormais autour de 50.000 F, 75.000 F et 100.000 FCFA. Cette surenchère des loyers immobiliers amenuise le pouvoir d’achat des salariés qui se retrouvent à la merci des propriétaires immobiliers gourmands, avides du gain rapide. Quand on sait que les salaires moyens au Burkina se situent autour de 50.000 et 100.000 F CFA, on imagine la galère quotidienne du commun des salariés. Le régime de la IVè république sous le président Blaise Compaoré a maintes fois fait des promesses chimériques de réglementation des loyers sans résultats concrets. L’impression était donnée que beaucoup de dignitaires de la 4è république et leurs alliés commerçants ultra affairistes, grands propriétaires immobiliers déguisés, n’avaient pas intérêts à établir des coûts sociaux et raisonnables des loyers au profit des populations. Le mercredi 24 décembre 2014, le gouvernement ZIDA I de la transition démocratique et ‘’révolutionnaire’ ’, lors de son premier point de presse a fait savoir qu’il envisage une réglementation des loyers selon des critères bien précis et judicieux. Ce point qui figure entre autres éléments dans la feuille de route du gouvernement transitionnel, sera bien salué par de nombreux citoyens s’il venait à aboutir à des actions concrètes. Si le gouvernement de transition dont le sang révolutionnaire coule dans les veines et artères peut se donner les moyens de concrétiser dans les meilleurs délais sa feuille de route avant que les politiciens démagogues historiques ne parviennent au pouvoir en 2015 à la suite d’élections générales (présidentielles, législatives, municipales), il aura réussi à inscrire sa page honorable et mémorable dans l’histoire du Burkina Faso.
Bérenger Traoré
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