Politique
Insurrection populaire au Burkina : analyse et rétrospective
Publié le mardi 6 janvier 2015 | Le Pays
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Insurrection populaire de fin octobre : la nation rend hommage à 6 martyrs Mardi 2 décembre 2014. Ouagadougou. La nation burkinabè a organisé des obsèques de 6 martyrs de l`insurrection populaire de fin octobre qui ont été marquées par une cérémonie oecuménique suivie de leur inhumation au cimetière municipal de la capitale burkinabè |
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L’auteur du point de vue ci-dessous revient sur l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers, qui a emporté le régime de Blaise Compaoré. Il retrace la genèse du combat mené par l’opposition en collaboration avec la société civile. Lisez plutôt !
La lutte contre la modification de l’article 37 de la Constitution et contre la politique de la 4e République a commencé le 2 mai 2013 par une retraite organisée à Kombissiri par les groupes parlementaires UPC et ADJ à l’issue de laquelle un appel a été lancé pour le rejet de la mise en place d’un Sénat au Burkina Faso. Cette retraite a été suivie par le boycottage de la plénière de l’Assemblée nationale, le 21 mai 2013, et la tenue d’une conférence de presse au siège de l’Opposition politique pour dénoncer l’adoption du projet de loi portant organisation et fonctionnement du Sénat.
Depuis cette date, les partis de l’Opposition politique, regroupés autour du Chef de File de l’Opposition politique, Monsieur Zéphirin DIABRE, ont organisé une série de manifestations avec l’appui des élèves, des étudiants, des travailleurs, des femmes, des petits commerçants et des organisations de la société civile. Ces manifestations visaient essentiellement à prévenir et à sensibiliser le pouvoir en place, notamment le Président Blaise Compaoré, sur les aspirations du peuple burkinabè en matière d’alternance démocratique paisible et de gouvernance. A travers des conférences de presse, des meetings et des marches qui ont chaque fois mobilisé du monde, le Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) a su, dans un esprit républicain, entretenir et organiser les revendications du peuple, sans violence et sans casse. A cet effet, il convient de rappeler les principales manifestations ci-après :
* L’organisation le 29 juin 2013 de la journée de protestation nationale contre la mise en place du Sénat, la vie chère et la mauvaise politique du gouvernement. Cette manifestation a mobilisé plusieurs milliers de manifestants à travers le pays. Cette journée de protestation a été l’occasion pour l’Opposition de signifier au Président du Faso les principales préoccupations du peuple, détaillées en 8 points.
* La marche-meeting du 28 juillet 2013 qui a encore mobilisé plus de monde. Lors de ce meeting, le CFOP a réitéré, dans son message, le rejet par l’Opposition politique de la mise en place du Sénat et de la modification de l’article 37 de la Constitution.
* La marche-meeting du 18 janvier 2014 contre toujours la modification de l’article 37 de la Constitution a mobilisé un nombre historique de manifestants, environ 500.000 personnes. Les leaders de ceux qui viennent de démissionner du CDP ont pris part à cette manifestation.
* La marche-meeting du 23 août 2014 pour signifier au Président Blaise Compaoré un ultime avertissement afin qu’il arrête son projet de modification de l’article 37 de la Constitution.
* Les meetings de Bobo-Dioulasso, de Dori et de Kaya.
Malgré l’intensification de la lutte et la détermination de l’Opposition, Blaise COMPAORE, soutenu par son clan, notamment le CDP, les partis regroupés au sein du Front Républicain et surtout de l’ADF/RDA, s’est entêté à poursuivre la mise en œuvre de son projet de modification de l’article 37 de la Constitution, afin de se présenter à l’élection présidentielle de 2015. Cet entêtement de Blaise COMPAORE a abouti au dépôt, à l’Assemblée nationale, d’un projet de loi portant révision de la Constitution et dont l’examen et l’adoption devraient avoir lieu le 30 octobre 2014 à 16h.
L’Opposition politique a réagi à cette provocation de plus, en organisant, le 28 octobre 2014, une marche-meeting qualifiée de phénoménale. Cette manifestation a connu la participation de plus d’un million de manifestants et la suspension de toutes les activités économiques dans la ville de Ouagadougou. Au cours de cette manifestation, le CFOP a décrété la désobéissance civile sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Des manifestations ont eu lieu également dans les principales villes du Burkina, notamment à Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Koudougou, Manga, Kaya, Dori…
En dépit de cette mobilisation nationale pour exiger le retrait pur et simple du projet de loi, le Président Blaise Compaoré a maintenu et réaménagé son plan afin de permettre l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale. La séance d’examen et d’adoption de la loi a été ramenée de 16h à 10h, le 30 octobre 2014. Les députés favorables à l’adoption de la loi ont été cantonnés au même endroit, à proximité de l’Assemblée nationale. Les forces de l’ordre ont été autorisées à faire usage de leurs armes pour empêcher par la force les troubles à l’ordre public (réf. Réquisition complémentaire spéciale du Premier Ministre datée du 29 octobre 2014).
Ce faisant, le Président Blaise Compaoré et son clan ont eu une très mauvaise lecture de la profondeur des attentes de la population en matière d’alternance et de gouvernance. Malgré un déploiement impressionnant des forces de l’ordre autour de l’Assemblée nationale, la population, toute couche confondue, est sortie très massivement, les mains nues, le 30 octobre 2014 pour braver le pouvoir afin d’empêcher le vote du projet de loi. C’est une marée humaine qui a pris d’assaut très tôt ce 30 octobre 2014, l’Assemblée nationale pour empêcher les députés de voter le projet de loi. La presque totalité de la population de Ouagadougou, des chefs-lieux des régions et des provinces est sortie pour exprimer d’une manière ou d’une autre son ras-le-bol ou son rejet de la modification de l’article 37 de la Constitution.
Ce soulèvement général, qualifié très rapidement d’« insurrection populaire », a conduit à la démission du chef de l’Etat et à sa fuite vers la Côte d’Ivoire, le 31 octobre 2014. Cette insurrection populaire est la résultante de plusieurs années de sentiments d’injustice et d’exclusion sociale très souvent refoulés. Ce relâchement populaire s’est exprimé à travers des actes de vandalisme que nous regrettons tous. Pire, elle a enregistré plusieurs blessés et des décès parmi les populations. Nous espérons que la nation saura rendre hommage à ceux qui ont payé le prix fort pour le succès de la lutte pour l’alternance démocratique et contre la politique de la 4e république.
Les forces de défense et de sécurité, avec à leur tête le Lieutenant-colonel, Yacouba Isaac Zida, ont pris leurs responsabilités, comme le demandait la population, afin d’assurer l’ordre public et de faire cesser les actes de vandalisme. Le Lieutenant-colonel Zida s’est déclaré Chef de l’Etat et a promis de remettre le pouvoir au civil pour une transition démocratique civile. Cette bonne disposition de l’armée a permis aux forces vives et aux forces de défense et de sécurité de s’organiser avec l’appui de la communauté internationale, notamment la mission conjointe Nations Unies, Unité Africaine et la CDEAO, pour élaborer et adopter une Charte de la transition que je qualifie d’endogène, le 16 novembre 2014. Cette transition se veut inclusive. Malgré un avis défavorable de certaines composantes de la population, l’ex-majorité a été prise en compte dans la composition du CNT et du gouvernement.
La charte de la transition met en place trois organes pour conduire le processus de la transition dont la durée ne devrait pas excéder 12 mois. Il s’agit du Président de la transition, élu par un collège de désignation de 23 membres issus des partis de l’Opposition, de la Société civile, des autorités religieuses et coutumières et des forces de la défense et de la sécurité, du Conseil national de la transition (CNT) qui est un organe législatif de 90 membres et du gouvernement qui comprend 25 ministres conduits par un Premier Ministre, nommé par le Président de la transition.
Au sein du gouvernement, il a été créé auprès du Premier Ministre, une commission de la Réconciliation nationale et des réformes, chargée de restaurer et de renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale. Cette commission comprend cinq sous-commissions qui sont :
* La sous-commission vérité et réconciliation nationale ;
* La sous-commission des réformes constitutionnelles politiques et institutionnelles ;
* La sous-commission réforme électorale ;
* La sous-commission finances publiques et respect du bien public ;
* La sous-commission gestion des médias et de l’information.
Le rôle de l’opposition politique
L’insurrection populaire est porteuse d’attentes majeures des populations qui doivent nécessairement être adressées pour permettre au peuple burkinabè de se retrouver pour construire son développement. C’est pourquoi l’objectif majeur de la Charte est de consolider la démocratie, de renforcer la cohésion sociale et de construire un environnement réglementaire pour conduire des élections présidentielles, législatives et communales transparentes et équitables.
La victoire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 n’appartient ni à un parti politique, ni à une organisation de la société civile, ni aux forces de défense et de la sécurité nationales. Chaque composante de la population a joué sa partition.
Je voudrais dans les lignes qui suivent restituer, analyser et tirer des leçons sur le rôle joué par les partis de l’Opposition politique regroupés autour du Chef de File de l’Opposition Politique, Monsieur Zéphirin Diabré, Président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC).
Les évènements que nous avons vécus les 30 et 31 octobre 2014 auraient pris une autre forme en absence de l’Opposition politique. Sans la partition de celle-ci, il aurait été difficile d’imaginer le Président Blaise COMPAORE démissionner et fuir son pays suite à une insurrection populaire. Ce rôle déterminant dans le processus qui a conduit à la démission du Président Blaise COMPAORE a été possible grâce à la qualité de l’Opposition et à l’esprit républicain qui a guidé sa lutte. Il me semble important de retenir les aspects fondamentaux ci-après qui ont présidé au succès de la lutte de l’Opposition politique :
* Une responsabilité collective de l’Opposition
Dans son discours de prise de fonction, le 17 avril 2013, le Chef de File de l’Opposition Politique, Monsieur Zéphirin Diabré, a lancé, comme un défi à relever par l’Opposition politique, la nécessité pour celle-ci « d’inspirer confiance aux burkinabè, d’être capable de fédérer les espoirs et d’être porteuse d’un véritable projet alternatif ». Tout au long de la lutte, le CFOP a travaillé à rassembler l’opposition autour d’un minimum de consensus. Pour lutter contre la mise en place du Sénat, le CFOP a demandé une déclaration commune signée de l’Opposition, contre la mise en place du Sénat. Sur les 44 partis de l’Opposition, 37 ont accepté de se soumettre publiquement à cette épreuve de solidarité. Cette déclaration a été publiée dans les médias. La qualité de l’Opposition n’est pas dans le nombre des partis qui la composent, mais dans leur conviction commune.
Après cette clarification sur les objectifs majeurs de l’Opposition, le CFOP s’est efforcé d’appliquer une méthode de travail qui fait appel à la concertation, à la collégialité et à l’esprit d’équipe au sein de l’Opposition politique. Grâce à cette méthode de travail, le CFOP a créé un noyau dur qui, au prix de multiples sacrifices, a gardé le cap sur la nécessité d’œuvrer à permettre une alternance démocratique en novembre 2015. Chaque parti de l’Opposition, dans la limite de sa disponibilité, a été associé à la réflexion et à la mise en œuvre des activités de l’Opposition. Ce faisant, le CFOP a mis en application une de ses stratégies exprimées lors de sa prise de fonction. Il disait : « J’estime que la responsabilité de Chef de File de l’Opposition, même si par définition elle incombe à un individu choisi parce qu’issu d’un parti victorieux, a de meilleurs chances de conduire à une action efficace si elle s’exerce avec un certain degré de collégialité ».
Cette responsabilité commune a été obtenue en dépit du nombre des partis de l’Opposition, et surtout de leur diversité idéologique. En avril 2013, les partis de l’Opposition étaient au nombre de 44. Ils étaient 47 partis en décembre 2013 et 32 au 30 octobre 2014.
Ce noyau dur de l’Opposition, malgré sa diversité, a accepté d’œuvrer dans l’unité, avec pour objectif d’assurer l’alternance. Cette évolution qualitative de l’Opposition a fait dire au CFOP, lors de la marche-meeting du 28 juillet 2013, que « l’Opposition est déjà soudée, unie, engagée et déterminée ».
* Un partenariat efficace avec les organisations de la société civile
Dans son discours lors de la marche du 29 juillet 2013, le CFOP disait : « Dans le combat pour l’alternance, nous avons besoin de l’aide de tout le monde, de tous les burkinabè, quelles que soient leurs origines, leurs religions ou leurs convictions idéologiques ».
Pour construire une opinion favorable et agissante autour de la lutte engagée par l’Opposition, le CFOP a développé un mécanisme de concertations et d’informations continu avec, d’une part les organisations de la société civile, et avec les syndicats d’autre part. La société civile, et les syndicats ont toujours été informés ou/et associés à la réflexion et à la mise en œuvre des initiatives de l’Opposition. Aucune marche, aucune manifestation n’a été réalisée sans que la société ne soit informée.
En plus de la mobilisation au sein du CFOP et de chaque parti pris individuellement, la jonction avec la société civile et les syndicats a créé une dynamique forte pour la mobilisation de la population à chaque manifestation de l’Opposition politique.
* Une maturité du peuple burkinabè
Les manifestations organisées par l’Opposition politique ont suscité de la sympathie au sein de la population. Contrairement aux attentes de la majorité politique, les nombreuses marches-meetings de l’Opposition se sont déroulées toujours dans le calme.
Cela a été possible grâce au travail de sensibilisation de l’Opposition politique. A chaque manifestation le CFOP, Monsieur Zéphirin Diabré, n’a cessé de rendre publiques, par tous les moyens, des consignes rappelant aux manifestants leurs devoirs républicains qui consistent à respecter les personnes et les biens privés et publics. Ces consignes ont participé au renforcement de la maturité de la population en matière de revendication populaire et de patriotisme. Cette façon républicaine d’organiser les manifestations a convaincu les populations sur la pertinence des objectifs de l’Opposition. Elle a gagné en crédibilité aux yeux des populations, laquelle crédibilité a contribué à mobiliser davantage de participants lors des différentes manifestations de l’Opposition.
* Une campagne d’informations soutenue
Le CFOP a tenu à rappeler constamment à l’opinion nationale et internationale les préoccupations du peuple burkinabè, l’essence de la lutte de l’Opposition à travers un système d’information étalé dans le temps et bien ciblé. Au niveau national, l’Opposition a rencontré, à chaque étape cruciale de sa lutte, les leaders d’opinion pour les tenir informés de l’état d’avancement de la situation nationale. Au niveau international, les organisations sous-régionales, régionales et internationales, ainsi que les pays étrangers représentés au Burkina Faso, ont systématiquement été informés de la situation au fur et à mesure qu’elle avançait dans sa lutte pour une alternance démocratique paisible en 2015.
Cette campagne d’informations a permis d’accroître la pression sur le Président Blaise Compaoré et son Gouvernement, et de faciliter le passage à une transition civile. En effet, au regard du processus qui a conduit à la transition, aucune couche de la population et aucun partenaire, qu’il soit interne ou externe, ne pouvaient imaginer une transition militaire. Cela explique, en partie, la promptitude avec laquelle la communauté internationale s’est organisée pour apporter son appui à la mise en place des institutions de la transition.
CONCLUSION
Aux lendemains de la victoire, certaines composantes de la société se sont organisées pour essayer de prendre en gestion la transition au nom de principes inavoués et inavouables. Heureusement, toutes ces tentatives ont plus ou moins échoué. Toutes choses étant égales par ailleurs, je voudrais encore souligner le rôle déterminant de certains partis de l’Opposition qui, par leur humilité, ont facilité le choix des représentants de l’Opposition au sein des organes de la transition, en renonçant de réclamer les fruits de leur engagé jadis exigé par leurs compères. Je déplore l’attitude malsaine de certains partis de l’Opposition qui ont sauté sans vergogne et dignité sur ces opportunités, sommes toutes uniques pour eux, tant ils sont invisibles dans le paysage politique du Burkina Faso.
L’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 n’appartient ni à une personne, ni à une composante de la société. Néanmoins, il ne serait pas juste de passer sous silence le rôle déterminant joué par l’Opposition politique sous le leadership de son Chef de File, Monsieur Zéphirin DIABRE. Je voudrais conclure cette analyse en établissant un parallèle entre les succès enregistrés par l’Opposition dans sa lutte contre la modification de l’article 37 de la Constitution et celui enregistré par l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), le parti de Zéphirin Diabré, aux élections législatives et communales de 2012, après seulement deux ans d’existence. Le point commun entre ces deux succès c’est l’existence d’une vision claire, un homme attaché à ses convictions, et une méthode de travail qui rassemble. Je suis de ceux qui croient que les MEMES CAUSES PRODUISENT LES MEMES EFFETS.
La deuxième leçon que je voudrais tirer de l’expérience du CFOP, est la nécessité de l’Opposition de tout faire pour maintenir la sympathie du peuple burkinabè. L’Opposition burkinabè a souvent montré un visage de division et de moindre cohérence dans sa conquête du pouvoir. Je ne me fais pas d’illusion sur la diversité idéologique des partis de l’Opposition. Mais j’estime que la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance en général, la lutte contre l’injustice en général, à l’instar de la lutte pour l’alternance en particulier, auraient besoin d’une unité d’action des principaux partis ex-membres du CFOP. Fort de cette pensée, et à défaut d’avoir une candidature unique à la prochaine élection présidentielle, j’encourage très fortement les partis ex-membres de l’ex-Opposition à se regrouper à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle de 2015, autour d’un candidat unique, quand bien même les deux premières places seraient occupées par deux partis membres de l’ex-Opposition. Cette proposition aurait pour avantage de civiliser la campagne électorale et, surtout, d’unir les efforts des membres de l’ex-Opposition autour des préoccupations majeures du Peuple burkinabè. Les blessures laissées par les 27 ans de régime de Blaise Compaoré sont si profondes que la démocratie quantitative, qui consiste à laisser le pouvoir aux mains du gagnant, ne donnera pas la légitimé requise pour entreprendre les grandes réformes structurelles requises.
Tambi François KABORE,
Directeur de Cabinet de l’ex-Chef de File de l’Opposition, 02 BP 5261 Ouagadougou 02
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