Société
Conflits sur les sites aurifères
Publié le mardi 6 janvier 2015 | Sidwaya
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Des exploitants artisanaux s’insurgent contre les violences perpétrées contre eux par les détenteurs de permis d’exploitation sur les sites aurifères. Leur association a interpellé le gouvernement de transition à se pencher sur la question ; samedi 3 janvier au cours d’une conférence à Ouagadougou.
L’association des exploitants artisanaux traditionnels sur les sites aurifers du Burkina(AEATSAB) souhaite attirer l’attention du gouvernement sur les nombreuses tensions qui existent entre les orpailleurs et les détenteurs de permis d’exploitation artisanale dans les sites d’orpaillage. C’est dans cette optique qu’elle a organisé une conférence de presse, le samedi 3 janvier 2015 à son siège à Ouagadougou. Le président de l’AEATSAB, Abdoul Wahab Ouédraogo a d’entrée de jeu, précisé que l’exploitation artisanale d’or, de nos jours, fait partie des éléments-clés de la croissance de l’économie burkinabè et contribue largement à la diminution du chômage des jeunes. Il a affirmé que « cette tranche de la population est le plus souvent traitée de barbares, de bandits et de toutes les autres formes d’indiscipline ». En effet lorsque les détenteurs de permis d’exploitation artisanale arrivent sur les lieux, il n’y a généralement pas de dialogue avec les exploitants artisanaux traditionnels. Ils s’emparent très souvent des trous d’extraction en faisant la violence à ces derniers. « Cette jeunesse sur les sites, a vu ses rejets de minerais confisqués, ses trous riches retirés de force. Leurs droits sont bafoués. Quand ces orpailleurs opprimés veulent réclamer leurs droits, on les traite d’immédiatement de barbares et de bandits» s’est-il indigné. Il a noté également que les orpailleurs burkinabè rencontrent généralement moins de difficultés dans les pays de la sous-région comme le Sénégal, le Mali, le Ghana que dans leur propre pays le Burkina Faso. Le porte-parole, membre de l’association, Abdoul Aziz Koudougou a souligné que c’est généralement le non-respect des textes par les détenteurs de permis qui sont à l’origine de ces problèmes. L’AEATSAB s’est donc donnée pour objectif d’organiser des campagnes de sensibilisation sur les codes miniers et les droits des travailleurs sur les différents sites. Elle entend également jouer un rôle d’intermédiaire entre les orpailleurs, le gouvernement et les détenteurs de permis. L’association attend du gouvernement de transition qu’il puisse mettre à la disposition des responsables administratifs, surtout dans les communes, le règlement intérieur qui détaille le droit de tout un chacun, détenteur de permis comme orpailleur.
Marina Théodorine
BAYALA
(stagiaire)
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