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Crise à la Société des mines de Bélahouro : des employés furieux à la suite du blocage de leurs comptes bancaires
Publié le lundi 5 janvier 2015  |  Sidwaya
Crise
© Autre presse par DR
Crise à la Société des mines de Bélahouro : des employés furieux à la suite du blocage de leurs comptes bancaires




Les délégués syndicaux et du personnel de la Société des mines de Bélahouro (SMB-SA) ont organisé une conférence de presse le mardi 30 décembre 2014 à Ouagadougou. A l’occasion, ils ont expliqué les motifs du bras de fer qui les oppose à leurs employeurs.

Au cours d’une conférence de presse, organisée le mardi 30 décembre 2014 à Ouagadougou, les représentants des travailleurs de la société des mines de Bélahourou ont exprimé l’ambiguïté de leur situation. En prévision du licenciement d’environ 300 agents, certaines banques, sous la demande des premiers responsables de la société, ont bloqué les comptes de ces derniers. Ils représentent 80% des travailleurs nationaux. Le délégué du personnel de la société des mines de Bélahouro, Saïdou Hamado Ouédraogo, a tenu à éclairer l’opinion publique sur la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, occasionnant ainsi, ce bras de fer qui perdure entre les employés et leur patron. « Tout est parti d’un sit-in observé le 4 décembre 2014 dans les locaux de la SMB-SA par les employés pour exprimer leur ras-le-bol à la suite de la décision de l’administration de ne pas leur payer un 13e mois», a-t-il indiqué. Selon M. Ouédraogo, après plusieurs tentatives de médiation par les autorités régionales, la crise a abouti à la signature d’un Procès-verbal (PV) sous l’égide d’une délégation conjointe interministérielle, le 10 décembre 2014. Il s’agit du Ministère des Mines et de l’Energie (MME), du Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale (MFPTSS) et du ministère en charge de l’administration territoriale. Ce PV indique que, comme tenu des difficultés économiques que traverse la mine, ses activités sont suspendues en attendant de les reprendre dans de meilleures conditions économiques et financières. Outre cette mesure, il invite les travailleurs à quitter la société en attendant la reprise. Le procès-verbal permet également à la direction de retenir un nombre minimal d’employés pour l’entretien des machines et l’administration courante pour une durée de deux semaines. A en croire le premier responsable du personnel, ces conclusions du PV ont été violées par l’administration de la SMB-SA. En effet, les activités de la mine ont bel et bien repris sans que les 300 employés, qui avaient quitté la mine à l’issue de la signature du PV, n’aient été appelés.


Les employés exigent le départ de leur DG

Le délégué du syndicat, Saïdou Sinaré, a affirmé qu’une crise de confiance, vieille de 4 ans environ, est née entre les parties prenantes. « En mai 2011, à la suite d'une grève des employés, réclamant une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les deux parties ont établi un protocole d’accord qui a malheureusement été enfreint par l’employeur », a-t-il justifié. M. Sinaré a ajouté qu’auparavant, la SMB a licencié 9 employés et a mis au chômage technique 66 autres. Eu égard à cette situation, les délégués du syndicat et du personnel de la SMB réclament le départ du directeur général administratif chargé des relations avec le gouvernement, Saïdou Idé, et de son acolyte Raphaël Ouédraogo car, disent-ils, « ces derniers sont les têtes pensantes de toutes les mesures draconiennes à la mine de Bélahouro ». «Nos conditions de traitement à la SMB sont déplorables. Nous disposons d’un bulletin de salaire d’un employé gardé dans l’anonymat ne touchant que 125 000, preuve d’un fossé immense entre le salaire des expatriés et celui des nationaux », a décrié le délégué du personnel, Hamado Ouédraogo. Par ailleurs, les travailleurs veulent rencontrer leurs ministères de tutelle, à savoir le ministère en charge des mines et celui en charge du travail. Les travailleurs espèrent en savoir davantage sur leur sort lors des audiences que leurs délégués ont sollicitées auprès de ces deux ministères.


Joanny SOW
(Stagiaire)
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