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Transition politique au Burkina : des propositions pour réduire le train de vie de l’Etat
Publié le dimanche 4 janvier 2015  |  Le Pays
Jean
© Autre presse par DR
Jean Gustave SANON, ministre de l’économie et des finances




Le ministre de l’Economie et des finances, Jean Gustave Sanon, et la ministre déléguée chargée du Budget, Amina Billa/Bambara, ont animé un point de presse, le 30 décembre 2014 à Ouagadougou. Cette rencontre a porté essentiellement sur le budget de l’Etat, gestion 2015.
Le projet de loi de finances pour la gestion du budget 2015 de l’Etat a été adopté par le Conseil national de la transition (CNT), le 29 décembre 2014. Hier, 30 décembre 2014, le ministre de l’Economie et des finances, Jean Gustave Sanon, et la ministre déléguée chargée du Budget, Amina Billa/Bambara, ont rencontré les Hommes de médias pour leur faire part de l’exécution du budget 2015. Un budget qui, selon le ministre de l’Economie et des finances, est austère mais réaliste. Les prévisions en termes de recettes s’élèvent à 1516 501 125 000 F CFA et les dépenses à 1804 114 335 000 F CFA avec un besoin de financement de 287 000 613 210 F CFA. « C’est un budget réaliste, car il se fonde sur les capacités réelles de mobilisation par nos régies financières au cours de l’année 2015, et dans un contexte où les recettes baissent, il faut que les dépenses soient aussi ajustées. C’est pourquoi nous parlons de budget d’austérité, car presque toutes les dépenses sont revues à la baisse », a indiqué Jean Gustave Sanon. S’agissant de la baisse des dépenses, l’Etat, lui-même, ne fera pas exception, car son train de vie sera revu à la baisse. Pour le ministre, en effet, l’Etat doit réduire son train de vie et pour cela, un certain nombre de mesures d’austérité seront proposées aux membres du gouvernement, en Conseil des ministres, dans les semaines à venir. « Réduire le train de vie de l’Etat fait partie des dispositions d’accompagnement de l’exécution de la loi de finances 2015 », a-t-il indiqué. Et de donner quelques aspects sur lesquels les membres du gouvernement se pencheront en conseil des ministres. Ce sont, entres autres, la réduction des baux administratifs, les aspects liés au parc automobile de l’Etat, notamment le mode d’acquisition. « Pourquoi ne pas standardiser le type de véhicule pour tous les ministères et réduire l’utilisation du carburant», s’est-il demandé, avant de conclure sur cet aspect en ces termes : « On peut même faire des économies sur la masse salariale. C’est sûr que tous les salaires seront payés, mais on peut faire des économies en matière de contrôle des ressources humaines, avec l’enrôlement biométrique. A la présentation de vœux au chef de l’Etat, il n’y a rien comme cocktail. C’est un signal fort, pour montrer que toutes les dépenses de cette nature seront encadrées. On peut aussi trouver un moyen de recadrer les perdiems et ne pas les distribuer à tous vents ». Pour Jean Gustave Sanon, toutes ces mesures s’imposent, car le déficit budgétaire est en augmentation de 70%, comparativement à l’année précédente. Et d’ajouter que les facteurs qui expliquent cette hausse sont, entres autres, la mise en place des mesures sociales entreprises par l’ancien régime avec les travailleurs, le remboursement de la dette qui s’élève en 2015 à 164 338 249 000 F CFA alors qu’il se chiffrait à environ 112 milliards de F CFA en 2014. « Cette situation nous donne une épargne budgétaire de 27 milliards de F CFA qui, d’ailleurs, est inférieure à l’épargne budgétaire de 2014 qui était d’environ 290 milliards de F CFA », a-t-il spécifié. Mais, l’argentier du Burkina s’est voulu confiant et a affirmé que les partenaires techniques et financiers ont manifesté leur intention de financer le déficit à hauteur de 192 milliards de F CFA. « Nous comptons, au niveau de la douane, mettre en place un certain nombre de réformes qui doivent nous permettre de mobiliser 30 à 35 milliards. Mais, cela ne veut pas dire que la pression fiscale sera forcément alourdie. Les 60 milliards de F CFA restants, nous sommes capables de les lever sur le marché des titres publics, par le biais des emprunts obligataires », a-t-il indiqué. Aussi, deux autres aspects ont été abordés par le ministre Jean Gustave Sanon. Il s’agit de l’affaire du marché de gré à gré qui aurait été établi pour le bitumage de la route menant à la ferme du président Kafando et l’organisation des élections. Là-dessus, il a affirmé que concernant les élections, une provision de 25 milliards de F CFA a été mise en place, dans l’attente de connaître comment les élections seront organisées. Car le montant va dépendre des choix qui vont être opérés. Quant au bitumage de la route, « en ma qualité de ministre de l’Economie et des finances, je n’ai pas été saisi d’un contrat de cette nature. Donc, je n’ai pas eu à donner un quelconque accord pour une telle procédure de gré à gré », a-t-il conclu.
Adama SIGUE
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