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Nuit de la Saint Sylvestre : les Burkinabè retrouvent la joie de vivre
Publié le vendredi 2 janvier 2015  |  Sidwaya




Si certains Ouagalais ont décidé de passer la nuit du 31 décembre dans le recueillement et la prière, d’autres, par contre, l’ont passée autour de poulets et autres poissons braisés arrosés de boissons (alcoolisées ou non), le tout accompagné de sonorités musicales, tous genres confondus. Toute chose qui a fait sans doute, le bonheur des "maquis" et autres lieux réservés à cette occasion. Constat.

La crise sociale n’a pas entaché le traditionnel "31 décembre’’ des habitants de la ville de Ouagadougou. Malgré les événements qui ont secoué le pays, ces derniers mois, la fête a encore été au rendez-vous. Dès 22 heures ce jeudi, les bars-dancings, les "maquis’’ et autres lieux aménagés pour l’occasion sont pris d’assaut par les fêtards qui ne voulaient pas se laisser conter cette révolution de la terre autour du soleil. Ainsi de Gounghin à Karpala en passant par Dapoya, Wayalghin, la Zone I, … les petits plats ont été mis dans les grands pour garantir la bonne réussite de la nuit de la Saint Sylvestre.

Si au "maquis" "Fresh’’ de Gounghin, l’incompréhension des premiers responsables n’a pas permis à l’équipe de reportage d’y accéder, au "Matata" de Dapoya, c’était la bousculade à l’entrée. Qui pour prendre un ticket, qui pour se faire estampiller la main afin d’y avoir accès. Le gérant, Bruno Kaboré, affirme ne pas rencontrer de difficultés majeures. Selon lui, si le prix d’entrée est à 1 000 F CFA, c’est pour éviter le désordre que pourrait occasionner la circonstance du jour. Même son de cloche au pylône du "Vélodrome" de Wayalghin où le manque de places a contraint certains clients à changer de cadre.

Au "Yombo" de la Zone I, l’ambiance était à son apogée à notre arrivée aux environs de minuit 30 mn. Notre rencontre avec un homme d’un certain âge nous fait dire que la jeunesse, c’est de 7 à 77 ans. Mais l’absence du gérant des lieux ne nous a pas permis de recueillir plus d’informations quant à la gestion de la clientèle qui, visiblement, n’a pas manqué, au regard de la difficulté à se frayer un chemin dans ce cadre apparemment étroit pour les usagers. Au "Baron club" de la ZAD, l’équipe de reportage de Sidwaya était la bienvenue. Et c’est au son de l’orchestre "Le Baron’’ que le public, qui n’a pas marchandé sa présence, a été tenu en haleine.
Les prix des différents mets et boissons semblent être à la portée des occupants qui, pour éviter le manque de places, avaient fait des réservations. La stéréophonie du son a fait dire à M. Ben Nacro, un client du coin, qu’il fallait être là pour prétendre avoir passé un bon réveillon de la fête de la Saint Sylvestre. L’occasion faisant le larron, il a souhaité ses vœux de santé, de réussite, de longévité et surtout de paix au pays tout entier.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Ouagalais ne sont pas allés de main morte pour manifester leur joie en cette nouvelle année qui, nous espérons, apportera plus de bonheur, de prospérité, de réconciliation au peuple burkinabè.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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