Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina : Ils vont marquer l’année 2015
Publié le mercredi 31 decembre 2014  |  Présidence
Le
© Présidence par DR
Le président du Faso, Michel Kafando, a reçu, le samedi 20 décembre 2014 au palais présidentiel de Ouaga 2000, le président de la Commission électorale nationale indépendante(CENI), Barthélémy Kéré




Ils sont puissants ou influents et feront parler d'eux au cours de 2015. Votre journal vous présente dans la présente édition quelques personnalités qui feront cette année. Certains sont politiques, d'autres sont au cœur du pouvoir ou y aspirent ou sont dans la société civile ou le sport. Un choix limité et subjectif.

Me Barthélémy Kéré (Monsieur Elections)

Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l'année qui va débuter sera l'année charnière pour Me Barthélémy Kéré. Il ne devrait pas connaître beaucoup de temps de repos, au regard des enjeux qui l'attendent. Organisation des futures élections en novembre prochain, avec tout ce que cela comporte comme révision de la liste électorale, mobilisation des ressources matérielles et humaines, etc. La tâche ne va surtout pas être facile pour Me Kéré et ses hommes, d'autant plus que tous les regards sont tournés vers ces élections à venir.

Adama Kanazoé (futur présidentiable ?)

Quarantenaire, il est l'un des plus jeunes présidents de partis politiques. Son parti, l'Alliance des jeunes pour l'indépendance et la république (AJIR), a moins d'une année d'existence, mais affirme sa volonté de se faire entendre aux futures élections, mieux, de conquérir la magistrature suprême au Burkina Faso, dès la présidentielle prochaine. Pour ce faire, il va falloir batailler fort. Son activisme au sein de l'ex-CFOP où certaines responsabilités lui ont été confiées et menées avec succès, prouve que M. Kanazoé mérite qu'on compte avec lui, en 2015, pour galvaniser la jeunesse burkinabè, sa cible préférentielle.

Me Bénéwendé Stanislas Sankara (avocat de profession)

Cet ancien CFOP est reconnu comme l'un des opposants burkinabè les plus charismatiques, parce qu'il n'a jamais voulu entrer dans un gouvernement, sous l'ère Compaoré. Il a été candidat à plusieurs élections présidentielles, mais n'a jamais occupé une place honorable, à l'issue de chacun des scrutins. Certainement quela future présidentielle sera la bonne, surtout qu'il est désormais le patron d'une coalitionde trois partis sankaristes, le Front progressiste sankariste (FPS), né en octobre dernier. Quelle stratégie Me Sankara et les siens mettront-ils en place pour remporter les élections futures ? Tel est le grand challenge qui les attend en 2015.

Saran Sérémé/Séré (femme iconoclaste)

Seule femme présidente-fondatrice de parti politique au Burkina Faso, elle a un grand rôle à jouer en 2015. Le Parti pour le développement et le changement (PDC) qu'elle a créé, quelques instants après avoir claqué la porte au CDP en septembre 2012, doit avoir son mot dire aux élections à venir. La récente visite (en mi-décembre) de la native du Sourou dans son fief, en dit long sur les ambitions de la probable future candidate à la présidentielle.

Hervé Ouattara (profession : société civile)

Activiste chevronné de mouvements associatifs, Hervé Ouattara s'est surtout illustré, à travers son Collectif anti-référendum (CAR). Il est l'un des rares Burkinabè à avoir rencontré et échangé avec Blaise Compaoré, à Kosyam, quelques heures avant que celui-ci ne démissionne du pouvoir. Même étant au Conseil national de transition (CNT), M. Ouattara va devoir, en 2015, se faire entendre, à travers cette instance, et pourquoi pas sur d'autres tribunes.

Le Balai citoyen (figure de proue de l'insurrection)

Avec ses fondateurs que sont, entre autres, le juriste Hervé Kam et les artistes-musiciens Smockey et Sams'K. le Jah, ce mouvement de la société civile a joué un rôle dans l'insurrection populaire de fin octobre. Le mouvement a refusé d'être représenté dans les instances, tels que le gouvernement de transition et le CNT, préférant rester à l'écart pour continuer à jouer son rôle de sentinelle. C'est dire qu'il faut compter avec le Balai citoyen pour rappeler à l'ordre les gouvernants de la transition, à chaque dérapage, au cours du chemin qui mène vers les élections de novembre 2015. Ce sera aux côtés d'autres mouvements de la société civile.

Cl. Denise Auguste Barry (sécurité et élections)

Le nouveau Ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) aura, au cours de 2015, à travailler, de concert avec la CENI, au bon déroulement des élections de novembre censées mettre fin à la transition.

Réputé compétent et à l'écoute de ses collaborateurs, le ministre Barry a, si l'on peut dire, une partie de la réussite de la transition sur les épaules, car de celle-ci dépend ces scrutins.

Zéphirin Diabré (la politique rationnelle)

Méthodiquement, jalon après jalon, Zéph s'est imposé comme le chef de file de l'opposition burkinabè. Celui qui a créé l'UPC fait la politique scientifiquement. L'UPC est incontournable de nos jours, et sans doute, faut-il compter avec l'enfant de Fungu Yakala, aux prochaines échéances. Compétent, rigoureux, homme au carnet d'adresses bien fourni, il est un candidat sérieux à la prochaine présidentielle.

Lt-cl Yacouba Isaac Zida (Premier ministre)

Il est passé à la postérité, pour avoir remis le pouvoir aux civils, même s'il est en vérité, le patron de cette transition. Le Premier ministre a choisi de jouer au Thomas Sankara, édulcoré par son discours. Jeune et réputé stratège, nourrit-il des ambitions pour 2020 ou 2025 ? Pour le moment, il doit convaincre en réussissant la présente transition.

Luc Marius Ibriga (Monsieur anti-mal gouvernance)

Constitutionnaliste de son état, Ibriga s'est illustré depuis des années dans la lutte contre la mal gouvernance. A la tête du FOCAL, il n'a eu de cesse mener cette croisade. Après l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014, il a été au cœur des actes forts de la période pré-transitionnelle (rédaction de la charte). Aujourd'hui, président de l'ASCE, il aura à «voir clair» dans les dossiers de la gouvernance des deniers publics. Il n'est pas un inquisiteur, mais aime la clarté dans les dépenses publiques.

Salif Diallo (1er vice-président du MPP)

Certaines personnes affirment qu'il aurait laissé entendre, il y a plusieurs mois de cela, qu'il «va donner une leçon politique à Blaise», son ex-mentor. On lui attribue certains aspects de l'insurrection des 30 et 31 octobre. Bête politique, prêt à recevoir les coups et en donner aussi, Salif Diallo est entier. La politique, c'est comme s'il y était tombé étant petit. Au MPP, il donnera tout son savoir politique pour la victoire de cette formation politique. Qu'on l'aime ou pas, Salif Diallo a toujours du relief et se bat pour ce qu'il croit être juste.

Michel Kafando (le sage)

Lui-même a dû être surpris d'avoir été proposé et par les militaires et par la société civile pour diriger cette transition. Heureux retraité, il n'aspirait qu'à s'occuper de sa ferme. En devenant président à 72 ans, le fils de Ragnoubsi a les qualités requises, et surtout la sagesse pour tempérer certaines fougues.

Chérif Sy (un parlementaire atypique)

Le président du Conseil national de la transition (CNT) ne fait pas mystère de ses convictions politiques. Il les étalait d'ailleurs dans son canard (Bendré). Il aura la lourde mission de manager les députés du CNT, venus d'horizons différents et dont les visions seront forcément divergeantes.

Roch Marc Christian Kaboré (un diesel politique)

Dans les années 90, le journaliste Norbert Zongo avait dans plusieurs articles, incité Roch à quitter Blaise pour créer son parti et à passer dans l'opposition. L'intéressé s'y était refusé. Il a essuyé beaucoup de critiques, après sa première défénestration comme PM en 1996, et même après 2012, après le congrès du CDP en mars. Pour les uns, on l'avait tellement humilié, qu'il devait partir. L'homme était resté de marbre. Ainsi est Roch, ne réagissant jamais à chaud, encaissant aussi les coups, mais ne les rendant pas souvent, une qualité humaine, mais un défaut politique. Très populaire, il est un des favoris de la présidentielle de 2015. Toutefois, cette propension à vouloir toujours arrondir les angles pourrait lui nuire. La politique flirte souvent avec la boxe souvent.

Tahirou Barry (le PAREN qui monte)

On ne remplace pas Laurent Bado. En prenant les rênes du PAREN, Tahirou Barry savait qu'il hérite d'un parti qui prône des idéaux iconoclastes, tout comme son fondateur. Mais, «Taï» s'est montré à la hauteur et entend relever le défi.

Birahima Nacoulma (une Chambre consulaire acceptée)

En mettant à la tête de la délégation de la Chambre consulaire, Birahima Nacoulma, les autorités ont sans doute, voulu privilégier l'expertise et la sagesse d'un homme dont le nom est lié aux activités commerciales ou aux affaires. L'ex-président du Conseil national du patronat burkinabè sera, en tout cas, sous les feux de la rampe, en attendant l'élection d'un nouveau bureau accepté de tous.

Les Etalons du Burkina Faso (la confirmation ?)

Dans trois semaines, débutera la CAN à Malabo en Guinée Equatoriale. Le onze du Burkina est très attendu au tournant par ses adversaires. Les Etalons doivent confirmer leur rang de vice-champion, sous peine de faire croire à un hasard de parcours. Charles Kaboré et les siens seront très sollicités par les Burkinabè.

Simon Compaoré (le teng biiga en action)

Il n'est jamais à l'aise que lorsqu'il est dans les rues de Ouaga échangeant avec des passants ou avec des boutiquiers ou des propriétaires de magasins ou d'étals. Même n'étant plus maire, il y excelle toujours. Il a même étendu ses échanges à d'autres cités. Le 2e vice-président du MPP est aussi un homme-ressource de ce parti, et sa capacité de mobilisation ne sera pas de trop à cette formation, née il y a un an.

Le cardinal Philippe Ouédraogo (un prince de l'Eglise prévoyant)

Lorsqu'il a reçu sa bêrette rouge en février dernier du Pape François, l'intronisant cardinal, beaucoup ont trouvé cette nomination normale, tant celui qui était archevêque métropolitain de Ouagadougou faisait l'unanimité. A l'écoute de ses brebis, l'enfant de Konin (7 km de Kaya) qui a embrassé la prêtrise, fera parler de lui, spirituellement, et, si la situation l'exige politiquement.

Le Larlé Naaba Tigré (une des mascottes du MPP)

Ce ministre du Mogho Naaba s'est tallé une plus grande notoriété, en claquant la porte de l'Assemblée, laissant avantages et privilèges, pour rejoindre le MPP. Ce n'était pas sans risques et c'était courageux de sa part. Au MPP, son entregent est beaucoup apprécié. Tout comme dans son ex-parti, il sera une des mascottes du MPP en 2015.

Etienne Traoré (l'intellectuel courageux)

Il est une des sentinelles de la démocratie burkinabè. L'enseignant de philosophie morale et politique et présentement, président intérimaire du PDS/Metba, est un intellectuel engagé et courageux. Et en 2015, on entendra encore parler du fils de Bomborokui.
Commentaires