Politique
Affaire Moumouni Dieguimdé : ‘’Le Balai citoyen’’ aux côtés manifestants
Publié le mercredi 31 decembre 2014 | AIB
© Autre presse par DR
Moumouni Djiguimdé,Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports |
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Ouagadougou - Les agents du ministère des Transports, en colère depuis quelques jours pour exiger le départ de leur ministre de tutelle, ont eu mardi, le soutien du ‘’Balai citoyen’’, un mouvement de la société civile ayant grandement contribué à la démission du président Blaise Compaoré.
Pour la première fois depuis le lancement de leur sit-in illimité le 22 décembre 2014 pour exiger le départ de Moumouni Diéguimdé, les agents du ministère en charge des Transports, ont été rejoints par des organisations de la société civile, notamment le Balai citoyen, la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB) et le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples.
Moumouni Diéguimdé, nommé il y a près d’un mois dans le gouvernement de transition, est accusé par la presse et des agents de son ministère d’avoir fait la prison aux Etats-Unis et d’avoir immatriculé frauduleusement un avion pour le Hadj 2011.
«Excellence Monsieur le Premier ministre, le MIDT (ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports) n’est pas une poubelle au point d’envoyer même des ex-prisonniers et des escrocs sans diplômes», pouvait-on lire sur une pancarte brandie mardi matin par un manifestant, lors d’un sit-in devant le ministère.
Au cours d’une conférence de presse le dimanche 28 décembre 2014, M. Diéguimdé qui s’est défendu avec peine, a indiqué que ses antécédents judiciaires ne l’empêchaient pas d’être «utile» à son pays.
« Au vue de la situation, le ministre (Diéguimdé) doit en tirer les conséquences, c’est-à-dire démissionner. S’il ne le fait pas, nous interpellons le gouvernement de prendre ses responsabilités pour continuer à travailler dans la quiétude», déclaré le porte-parole du ‘’Balai citoyen’’ Me Guy Hervé Kam.
Les manifestants qui se sont retrouvés à la Bourse du travail dans la mi-journée, ont promis de se retrouver à nouveau jusqu’à la démission du ministre.
Suite à l’insurrection populaire qui a chassé Blaise Compaoré, le Burkina Faso est dirigé depuis mi-novembre par un gouvernement de transition.
Le ministre de la Culture Adama Sagnon, ex procureur de la République, a été contraint à la démission pour avoir, selon les plaignants, enterrer le dossier Norbert Zongo, du nom du journaliste d’investigation assassiné le 13 décembre 1998.
Depuis la grogne populaire s’est étendue aux autorités subalternes, tantôt accusées pour leurs supposées accointances avec l’ancien régime, tantôt pour leurs «incompétences».
WIS/TAA
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