Politique
Ouagadougou: nouvelle manifestation pour la démission du ministre Dieguimdé
Publié le mercredi 31 decembre 2014 | FasoZine
© Autre presse par DR
Moumouni Djiguimdé,Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports |
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Des travailleurs du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports étaient encore en sit-in ce mardi 30 décembre 2014 à Ouagadougou. Ils réclament le départ de leur ministre qui, d’après eux, a trempé dans plusieurs affaires. Ils ont reçu le soutien du Balai citoyen et de la CGT-B.
Dimanche dernier, le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Moumouni Dieguimdé, s’est expliqué sur les accusations portées contre par des agents de son ministère, qui réclament sa démission. Cette sortie ne semble pas avoir convaincu ses contradicteurs : ce mardi encore, ils étaient devant le ministère pour scander des slogans hostiles et appeler le Premier ministre à le débarquer du gouvernement de transition. Soutenus cette fois-ci par des membres du Balai citoyen, ces travailleurs réitèrent leurs accusations : leur ministre de tutelle a été condamné à une peine de prison ferme de quatre mois et demi par la justice américaine dans une affaire de corruption dans les années 90.
Les manifestants, qui brandissaient des pancartes peu amicales au ministre, ont reçu un renfort de taille ce mardi : celui du Balai citoyen, un des fer-de-lance de la lutte contre la modification de la Constitution, qui a abouti à la démission de Blaise Compaoré. Des membres de ce mouvement sont venus aider « la jeunesse burkinabè à défendre les valeurs de bonne morale et d’éthique ». D’après son porte-parole, Me Guy Hervé Kam, le Balai citoyen a attendu que le ministre apporte le démenti. Mais l’explication qu’il a fournie dimanche dernier n’a pas été convaincante. « Non seulement après avoir contesté d’avoir fait la prison, il l’a reconnu lorsqu’il a été confondu, même s’il a tenté de minimiser. A partir de ce moment-là, nous pensons que ça pose un grave problème d’éthique au sein du gouvernement », affirme l’avocat. A l’en croire, le ministre doit lui-même démissionner. A défaut, le gouvernement doit « prendre ses responsabilités pour continuer à travailler dans la quiétude».
Le délégué du personnel du ministère aurait été entendu par la gendarmerie, qui voulait en savoir plus sur une autre accusation des travailleurs : il s’agit de ce marché gré à gré qu’aurait passé le ministre avec une entreprise. En trois semaines d’exercice, affirment ces travailleurs mécontents, le ministre a déjà passé un marché de gré à gré de plus d’un milliard de FCFA avec une société pour aménager la voirie autour de la résidence privée du président Michel Kafando, la route allant au champ du président et construire des ralentisseurs aux alentours de l’Eglise que fréquente le Premier ministre…Ils comptent maintenir la pression jusqu’à obtenir le départ du ministre.
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