gouvernement/syndicats s’est ouverte, mardi 18 décembre 2012, à Ouagadougou. Cette rencontre a pour objectif d’examiner les préoccupations des organisations syndicales et de prendre des mesures visant l’amélioration des conditions de vie des populations et spécifiquement du monde des travailleurs. Pour l’année 2012, ce sont 32 points qui attendent d’être examinés.
Apporter des solutions aux revendications essentielles des travailleurs, notamment celles relatives à la vie chère, à la relecture de la grille indemnitaire des agents publics, aux atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, aux questions de corruption et d’impunité. Voilà ce qu’attend le mouvement syndical de la part du gouvernement à cette rencontre annuelle. Mais, d’ores et déjà, le mouvement syndical, à en croire Joseph Tiendrébéogo, président de mois des centrales syndicales, ‘’se réjouit du bon niveau d’exécution des engagements pris par le gouvernement l’année dernière à l’occasion de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats’.Toutefois, celui-ci dit déplorer particulièrement un fait : ‘’Jusqu’aujourd’hui, aucune programmation n’a été faite du point de vue rémunération’’. De son côté, le gouvernement, par la voix du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, dit assurer de sa disponibilité à accorder la plus grande attention aux résolutions qui sortiront de cette rencontre et à y donner suite dans la limite des possibilités de l’Etat. Par ailleurs, le Premier ministre n’a pas manqué d’évoquer la situation actuelle dans les mines et les boulangeries qui, estime-t-il, mérite qu’on y apporte une attention particulière. Selon lui, cette situation ‘’interpelle tous sur l’urgence des négociations’’.
C’est pourquoi, il invite tous les acteurs impliqués ‘’à s’y investir pleinement et rapidement afin de sortir du cercle vicieux des conflits sociaux qui constituent une menace non seulement pour la pérennité de ces unités économiques, mais aussi pour la survie des travailleurs et de leurs familles’’. Sur la question de la grève des agents du secteur de la santé, le chef du gouvernement a fait savoir ceci : ‘’Nous sommes conscients des contraintes qui pèsent sur les travailleurs de ce secteur qui exercent avec dévouement leur métier’’. Aussi en appelle-t-il au sens de l’écoute et du dialogue, avant de réaffirmer la disponibilité du gouvernement à trouver une solution réaliste et durable à la plate-forme revendicative des travailleurs de ce secteur.
En rappel, les organisations syndicales des travailleurs et les employeurs se sont engagés, aux côtés du gouvernement, pour la signature du protocole d’accord avec l’Organisation internationale du travail pour la mise en œuvre du Programme-pays de promotion du travail décent (PPTD), le 24 septembre 2012. Ce programme, qui couvre la période 2012-2015, vise la promotion d’un environnement favorable à la création d’emplois décents pour les jeunes hommes et femmes, et le renforcement et l’extension de la protection sociale