A quelques jours de la célébration de Noël, une équipe de Sidwaya a fait le tour de quelques ateliers de couture et autres magasins de vente d’objets décoratifs dans la ville de Bobo-Dioulasso, le jeudi 13 décembre 2012. Avec les clients qui se font désirer de part et d’autre, les couturiers font l’amer constat que les femmes s’habillent plus que les hommes et que le prêt-à-porter prime sur le costume.
Quoique timides dans l’ensemble, les fêtes de fin d’année 2012 s’annoncent déjà grandioses par endroit dans la ville de Sya. Jeux de lumière devant les commerces, décorations de magasins, les fêtes s’annoncent donc différemment chez les uns et les autres. A l’orée, les magasins, supers marchés, salons de coiffure et ateliers de couture travaillent à temps plein pour satisfaire la clientèle. Pour Noël particulièrement, le supermarché Marina market de Bobo-Dioulasso ouvre en journée continue de 8 heures à 21 heures depuis le 10 décembre 2012. Pour le chef rayonniste, Evariste Tamini, les horaires ont été changés à la demande de la clientèle afin de lui permettre de faire les achats à tout moment. Dans le souci de mieux satisfaire cette clientèle, les produits prisés notamment la boisson, les pattes alimentaires et les conserves ont été renforcés. Contrairement aux supermarchés et autres grandes surfaces, la responsable du salon de coiffure « Femme actuelle », Mamou Touré, confie qu’il n’y a pas d’affluence. Mais elle espère qu’à 2 ou 3 trois jours de Noël, les choses puissent positivement évoluer. Pour les modèles de coiffure, a-t-elle confié, les prix vont de 1 000 à 3 000 F CFA et sont souvent négociables à la baisse. Pour avoir plus de clientes sinon pour répondre à leurs attentes, Mme Touré et ses 8 employées travaillent jusque tard dans la nuit. C’est aussi le cas chez le couturier-styliste et conseiller vestimentaire, Seydou Zono, qui explique que depuis le début du mois de décembre, il y a un engouement pour les vestes et les tenues de soirée. Toujours selon lui, la majeur partie de ses clients est constituée de la gent féminine. Cela s’expliquerait par le fait que les hommes préfèrent les prêt-à-porter et les friperies. « Avec les commandes que nous avons, mes agents descendent à 22 heures au lieu de 20 heures. Je suis le seul qui travaille de nuit pour découper les tissus. A compter du lundi 17 jusqu’au 30 décembre prochain, toute l’équipe veillera afin de pouvoir satisfaire les clients qui nous ont fait confiance », a indiqué le conseiller vestimentaire. Quant au marchand de tableaux, de jeux de lumière, de nounous, de sapins, de guirlandes et de fleurs, Moubarak Sawadogo, il a dû se rendre à Ouagadougou pour s’approvisionner. M. Sawadogo dit avoir investi 275 000 F CFA et espère avoir un bénéfice compris entre 50 000 et 75 000 F CFA. En plus des préparatifs de Noël, M. Sawadogo vend des prêt-à-porter, des chaussures dont les commandes viennent d’arriver. Cependant, il se plaint de la faible affluence de la clientèle. A l’entendre, les années antérieures, dès le mois de décembre jusqu’au 31 janvier, les clients se bousculaient devant son magasin.
