Économie
Semaine commerciale des produits burkinabè : des acquis certes, mais des défis pour la compétitivité et l’accessibilité
Publié le lundi 29 decembre 2014 | Sidwaya
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L’Agence pour la promotion des exportations du Burkina (APEX-Burkina) organise du 20 au 28 décembre 2014 à Ouagadougou, la semaine commerciale et promotionnelle des produits burkinabè. Véritable marché d’affaires, cette plateforme entend relancer l’intérêt de la consommation des produits locaux et faciliter les échanges entre acteurs et entre ceux-ci et la population.
Des invites à la criée, des appels adressés aux clients qui s’arrêtent et démarrent d’un stand à l’autre. L’édition 2014 de la semaine commerciale et promotionnelle des produits burkinabè a commencé avec 90 stands d’expositions-ventes qu’occupe une centaine d’acteurs de l’agro-alimentaire, des textiles, des industries et sociétés des fruits et légumes… A l’intérieur, du riz, du savon, de la pomme de terre et du haricot vert, des pagnes traditionnels, des produits forestiers non-ligneux, de l’huile…y sont exposés. Avec une volonté de créer un pôle de rencontres et d’échanges entre acteurs, l’Agence pour la promotion des exportations du Burkina (APEX-Burkina) depuis 2008, développe de nouvelles initiatives à chaque édition pour une meilleure prise en compte des préoccupations. Et ce, « ce marché de fin d’année » permet aux populations et opérateurs de Ouagadougou et environnants d’avoir les produits locaux sur place et aux exposants de se faire connaître, au-delà des affaires qui pourront être faites sur place. A quelques jours de la fin, certains acteurs ne se plaignent pas. « On arrive à vendre », nous a-t-on dit dans le stand de la SN Citec qui propose de l’huile, du savon et de l’aliment pour bétail. Chez des étudiants de Bobo-Dioulasso en fin de cycle qui vendent du riz, l’heure n’est pas à la sérénité et on attend toujours les clients. Ils sont nouveaux à cette semaine d’affaires, contrairement à Bayéré Massémoudo, représentant de l’Unité diocésaine riz de Bagré (UDIRBA) /OCADES Koupèla. Pour lui, les éditions passées ont été meilleures que la présente qu’il trouve un peu timide. Il impute cette situation aux évènements qui se sont passés les 30 et 31 octobre 2014. « Depuis le début, nous avons pu écouler quelques sacs mais ce n’est que des particuliers qui se sont présentés pour acheter un ou deux sacs et non des revendeurs comme ce fut le cas les autres fois », avoue-t-il. Il invite les autorités à consentir des subventions pour rendre les produits plus accessibles.
Travailler plus pour la compétitivité et l’accessibilité des produits
Les exposants ont reçu la visite du ministre de l’Agriculture, des Ressources halieutiques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire, François Lompo, qui les a encouragés. Quant au directeur général de l’APEX-Burkina, Sibiri Sanou, il soutient que depuis 2011, ils ont une stratégie nationale de promotion des exportations qui concerne 6 à 7 produits. Et il pense que de temps à autre, il faut rencontrer les différents acteurs pour l’évaluation et voir comment ce qui n’est pas exportable aujourd’hui puisse l’être demain. « Nous encourageons ainsi la transformation au niveau des acteurs qui peut être encore plus rentable », ajoute-t-il. Si la semaine est dite promotionnelle, les prix des produits peuvent être légèrement plus chers. Et M. Sanou rappelle que « lorsque nous voyons que les acteurs viennent de loin, et quand on essaie d’intégrer tous ces coûts, cela peut se justifier ». C’est pourquoi les acteurs pensent qu’il faut alors travailler davantage pour baisser les prix et encourager l’achat ou la vente. Pour le moment, Sibiri Sanou se félicite que les structures burkinabè s’intéressent à cette activité en acceptant d’en être les partenaires. C’est sans doute à ce prix que le projet d’organisation d’une ‘’foire internationale multisectorielle de Ouagadougou’’, avec comme pays invité d’honneur, le Maroc prévue en 2015, aura lieu.
Tielmè Innocent KAMBIRE
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