Société
Coalition de la Société civile pour la Contribution et le Suivi de la Transition : la présence du ministre Moumouni Guiguemdé dans le gouvernement entâche son image
Publié le samedi 27 decembre 2014 | Le Quotidien
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Fondée pour interpeller et jouer un rôle de sentinelle de la gestion de la Res publica, la Coalition de la Société civile pour la Contribution et le Suivi de la Transition a sorti son premier ‘’pamphlet’’ le 26 décembre dernier au cours d’une conférence de presse. Aux premières lignes, le manque de légitimité de la formation actuelle de la CENI et l’appel au limogeage du ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports Moumouni Guiguemdé.
C’est le 3 décembre dernier que la Coalition pour la Contribution et le Suivi de la Transition politique a été portée sur les fonts baptismaux. Elle s’est fixée comme objectif de servir de truchement de la population auprès des organes de la transition afin que les préoccupations des citoyens soient inscrites pleinement encours dans les différentes réformes en vue. Le travail consistera selon le responsable de la Coalition, Siaka Coulibaly, à la collecte des informations auprès des populations. Les moyens utilisés sont, entre autres, les réseaux sociaux, les fruits des comités de base mis en place. Pour la Coalition, cette démarche vise à contribuer à la mise en place d’un cadre juridique et politique propice à des élections transparentes libres et équitables en novembre prochain. Dans le registre des élections en perspective, la Coalition a déclaré sa volonté de toujours maintenir la pression sur les autorités de la transition afin qu’elles se tiennent à bonne date. Pour cela, elle exige un chronogramme clair de la transition et un calendrier clair des élections. Et sur la question précise du couplage des élections, la Coalition a proposé qu’à l’exception du référendum, les élections présidentielles, législatives et municipales soient couplées. A en croire Siaka Coulibaly, il est temps de rompre avec les pratiques propres au régime déchu qui militaient pour les élections séparées budgétivores et inutiles. La question des élections aura été celle qui a plus retenu l’attention dans ce point de presse. « La formation actuelle de la CENI n’est plus légitime et crédible ». Le constat est de Siaka Coulibaly qui a relevé que la CENI étant formée sur la base de la configuration de l’Assemblée nationale pourtant dissoute, elle est de ce fait frappée d’illégitimité. La Commission est en effet formée de cinq membres de l’ex- parti majoritaire, de cinq de l’opposition politique et de cinq de la Société civile. Pour ce regroupement des formations de la société civile, il faut mettre fin aux fonctions des membres de la formation actuelle et mettre en place ‘’une CENI professionnelle’’ qui ne soit d’aucune obédience politique.
Il s’agirait d’une composition de technocrates pour préparer les élections de 2015. Le ministre des Infrastructures du Désenclavement et des Transports Moumouni Guiguemdé est vivement contesté par le personnel du département quant à sa probité. Pour la Coalition, la présence du ministre Moumouni Guiguemdé dans l’équipe gouvernementale entâche l’image de celle-ci.
Pour Siaka Coulibaly, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida doit purement et simplement limogé le ministre pour préserver une bonne image du gouvernement de la transition. La Coalition est encore revenue sur l’atteinte à l’intégrité physique du journaliste Ben Issouf Minoungou par des éléments du RSP lors de l’insurrection populaire.
Le président de la Coalition, a clairement déclaré qu’aucune impunité ne saurait être tolérée et que la formule en vogue ‘’plus rien ne sera comme avant’’ devra être prise à la lettre par la population. A propos des émoluments des membres du CNT, Siaka Coulibaly et ses camarades pensent qu’il s’agit d’abord de se pencher sur la légitimé des membres de l’organe avant de s’intéresser à cette question.
Et de rappeler que le Conseil constitutionnel est appelé à statuer sur des contentieux relatifs à la désignation des membres du CNT . La Coalition de la société civile pour la Contribution et le Suivi de la Transition entend s’imposer comme une large plate- forme qui mobilise les organisations de la société civile crédibles. Selon elle, le régime de la quatrième république était parvenu à mettre en place des structures dites de la société civile qui étaient illégitimes et dont les objectifs étaient douteux.
En perspective, elle compte organiser une fois par mois une conférence de presse en vue d’interpeller les autorités de la transition sur certaines questions qui préoccupent la population1
Par Saphnapanéa Pauldroit
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