Politique
Burkina: des organisations de la société civile veulent réformer la commission électorale
Publié le vendredi 26 decembre 2014 | AFP
© Présidence par DR
Le président du Faso, Michel Kafando, a reçu, le samedi 20 décembre 2014 au palais présidentiel de Ouaga 2000, le président de la Commission électorale nationale indépendante(CENI), Barthélémy Kéré |
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Ouagadougou - Une quarantaine d'organisations de la société civile burkinabè ont exigé vendredi à Ouagadougou la réforme de la Commission électorale avant les élections de novembre 2015.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) comprend quinze membres: cinq issus de la majorité, cinq de l'opposition et cinq de la société civile.
La Céni "ne respecte plus cette composition tripartite étant donnée qu'il n'y a plus de majorité au pouvoir ni d'opposition", a indiqué Siaka Coulibaly, porte-parole de la Coalition des organisations de la société civile.
Cette coalition regroupe une quarantaine d'organisations qui ont été à la pointe de la lutte contre la modification de la Constitution par le président Blaise Compaoré au mois d'octobre dernier.
"Deux mois après la mise en place de la transition politique, il n'y a toujours pas de visibilité quant à l'agenda de la transition, en particulier sur le calendrier des élections qui vont permettre de sortir de la transition", a déploré M. Coulibaly.
La Coalition réclame également l'organisation couplée des prochaines élections, contre l'avis du président de la Céni, Me Barthélémy Kéré.
"Séparer la tenue des différentes élections (...) nous semble inutile et budgétivore", a indiqué M. Coulibaly, précisant que la société civile "ne se laissera plus manipuler par les pouvoirs publics qui imposaient qui ils voulaient comme société civile".
Ce projet a été à l'origine du soulèvement populaire qui a balayé le régime de M. Compaoré en place depuis 27 ans le contraignant à l'exil en Côte d'Ivoire.
La Céni est chargée de l'organisation et de la proclamation des résultats de toutes consultations électorales à caractère national, y compris les référendums.
Un gouvernement de transition d'une durée d'un an dirigé par un duo civilo-militaire composé du diplomate Michel Kafando comme président de la transition et du lieutenant-colonel Isaac Zida, Premier ministre doit conduire le Burkina Faso vers des élections libres et transparentes d'ici à novembre 2015.
roh/tsz
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