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Point de presse gouvernemental : bilan d’un mois de transition
Publié le vendredi 26 decembre 2014  |  L`Observateur Paalga
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Auguste Denise Barry, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité




Désormais, le fameux point de presse hebdomadaire du gouvernement devient mensuel avec la Transition et il est désormais appelé « Face à la presse ». Il se veut le rendez-vous des organes de la Transition. Pour commencer, le mercredi 24 décembre 2014 ce sont les ministres de la Communication, Frédéric Nikièma ; de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry ; de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat Hyppolite Dah, et de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro qui étaient face à la presse pour s’expliquer sur des questions brûlantes.



Pour le ministre de la Communication, Frédéric Nikièma, ce premier numéro de «Face à la presse» se veut le rendez-vous des organes de la Transition avec le peuple, à travers les médias, par devoir de redevabilité. C’est un cadre qui a pour objet de donner des informations mais aussi de recueillir les préoccupations des populations en vue de leur implication réelle dans la mise en œuvre de la Transition. Depuis la formation du gouvernement, plusieurs actions ont été menées pour répondre aux aspirations profondes des populations et surtout étancher, un tant soit peu, sa soif d’informations justes sa soif de justice et de respect. Les résultats déjà acquis sont réconfortants. Il s’agit, entre autres, de : la stabilisation des institutions avec la mise en place de la présidence de la Transition occupée par un civil, la nomination d’un Premier ministre et la mise en place d’un gouvernement, la mise en place du CNT et l’inhumation des martyrs dont la mémoire sera perpétuée au cours d’un hommage national à une date qui sera arrêtée de commun accord avec les forces vives de la nation.
En outre, le Premier ministre a partagé également les objectifs de la Transition dans le délai d’une année impartie. Il s’agit principalement de : restaurer l’autorité de l’Etat ; organiser les états généraux de la justice et rouvrir les dossiers pendants ; lutter contre la corruption et la mal gouvernance par la récupération des biens mal acquis et organiser des élections générales en fin 2015. Toutes ces priorités et bien d’autres seront consignées dans une feuille de route qui sera le document de référence pour la conduite de la Transition.


La suspension du CDP, de l’ADF/RDA et de la FEDAP/BC : une mesure sécuritaire


Pour le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le colonel Auguste Denise Barry, nul n’est besoin de rappeler qu’après 27 ans au pouvoir, les ramifications de l’ancien régime sont à tous les niveaux de la société et que si l’insurrection populaire a fait tomber le tenant du régime, les bourgeons avec leurs habitudes de corruption rodent toujours. Dans un Etat de droit, la liberté est certes le principe, mais lorsque la liberté d’un individu ou d’un groupe d’individus est susceptible de nuire à la sécurité nationale, il appartient aux autorités sécuritaires et/ou judiciaires de l’en priver temporairement ou définitivement. Et selon le colonel Barry, l’opportunité des arrêtés de suspension est avérée et juste. Gouverner, c’est prévoir et prévoir, c’est anticiper, c’est pourquoi son département a pris les devants avant qu’il ne soit trop tard. A l’occasion des fêtes de fin d’année le ministère de la Sécurité va déployer plus de 4866 agents des forces de l’ordre et de sécurité à travers le territoire national.


L’ex-camp fonctionnaire, bientôt un parking communal


Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro, est lui revenu sur la récupération par l’Etat de la SOCOGIB et l’érection de l’ex-camp fonctionnaire en parking communal. C’est dans le cadre du plan d’ajustement structurel lancé en 1991 que la Burkina Faso s’est engagé dans un processus de privatisation de quelques sociétés et la SOCOGIB faisait partie de ces entreprises. Selon René Bagoro, des informations concordantes révèlent, cependant, que le processus de privatisation de certaines entreprises, notamment la SOCOGIB, n’a pas respecté les règles en la matière. C’est pourquoi, le Premier ministre a pris la décision politique de procéder à un examen minutieux du processus de privatisation de ces sociétés. A l’issue de cette réflexion, des sociétés pourraient revenir sous la gestion directe ou indirecte de l’Etat. Cette décision politique entre dans le cadre du contexte de la transition, qui se donne pour mission de corriger un certain nombre d’injustices commises sous l’ancien régime. Il ne s’agit donc pas d’une nationalisation de la SOCOGIB mais une procédure légale qui entre dans le cadre de sa récupération. Par ailleurs, l’ex-camp fonctionnaire sera érigé en parking communal. Il faut rappeler que c’est un espace d’un hectare et demi situé dans la zone ZACA. Le plan initial d’aménagement y avait effectivement prévu un parking paysager. Les travaux devraient coûter plus de deux milliards de FCFA. Malheureusement, les investisseurs ne se sont pas bousculés autour de ce projet et l’espace est resté vide, suscitant des convoitises à tous les niveaux. De sources concordantes, selon René Bagoro, des personnalités proches de l’ancien régime avaient l’ambition et même des velléités d’annexion de cet espace.
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