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Des acteurs à l’école de l’éducation spécialisée
Publié le jeudi 25 decembre 2014  |  AIB

Ouagadougou - La coalition des intervenants auprès des jeunes et enfants vivant en rue (CIJER) avec le soutien de l’Union Européenne a organisé le 18 et le 19 décembre 2014 à Ouagadougou, une formation sur la méthodologie d’intervention spécialisée à l’intention de ses onze structures membres. La formation a été facilitée par Monsieur SANKARA Karim, inspecteur d’éducation spécialisée.


Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités 2014, la CIJER a organisé du 18 au 20 décembre 2014 une formation de recyclage sur les techniques d’intervention en Education Spécialisée au profit de vingt et deux acteurs terrain de ses structures membres. Cette formation donnée par Monsieur Sankara Karim Inspecteur d’Education Spécialisée a porté sur les activités socio-éducatives, les groupes éducatifs, le travail avec les familles, le travail en équipe, le suivi et l’évaluation des interventions au profit des enfants en situation de rue.

Ces thèmes ont été retenus à l’issue d’un vaste recensement des difficultés auxquelles les agents de terrain sont confrontés dans l’exercice de leur travail quotidien auprès des enfants en situation de rue. Aussi, la réalisation de la formation permettra-t-elle aux éducateurs des différentes structures de la CIJER d'accroître leurs compétences, d’harmoniser les pratiques éducatives tout en améliorant la prise en charge des enfants en situation de rue.

Les travaux se sont déroulés suivant les techniques andragogiques alliant notamment aux discussions de groupe, aux études de cas des séances plénières etc.

Les échanges ont servi de cadre pour les intervenants d’approfondir les différents conceptsclefs en éducation spécialisée,de décrire les fonctions de l’activité éducative, de savoir composer un groupe éducatif et expliquer ses fonctions, de comprendre la nécessité de l’implication de la famille dans la prise en charge des enfants et de situer la place de l’éducateur dans la prise en charge de l’enfant en relation avec sa famille, d’expliquer les conditions de réussite et montrer les limites du travail en équipe. A la fin de la formation, les indicateurs nécessaires au suivi d’une activité mise en œuvre ont été définis avec les participants.

Au terme de cette formation, le facilitateur a insisté sur la nécessité de faire évoluer les règles afin de permettre aux enfants en situation de ruede renforcer leur résilience et de surmonter leurs traumatismes et angoisses. Les enfants ont également besoin qu’on les aide à développer leur sentiment d’appartenance, de confiance à autrui et à eux-mêmes signe d’un espoir en l’avenir, justifiant de ce fait une présence plus continue des éducateurs auprès d’eux au-delà de la maraude habituelle a-t-il ajouté. Pour atteindre ces objectifs fondamentaux, il a préconisé de soutenir les enfants dans la construction de relations positives avec leurs parents ou tuteurs. La réinsertion de ces jeunes passe également par le développement des liens sociaux significatifs avec les pairs et la mise à leur disposition d’opportunités pour un développement cognitif, spirituel et une sécurité physique et économique.

Le facilitateur a exhorté ses collègues à faire sienne la maxime qui stipule que «l’éducation des autres commence par l’éducation de soi». Faisant le bilan de la prise en charge des enfants en situation de rue, il s’est réjoui de la coordination auparavant inexistante entre les différents acteurs du milieu tout en s’inquiétant de l’apparition de plus en plus remarquée de familles de rue et l’implication de plus en plus d’enfants dans la prostitution.


Selon un recensement des enfants en situation de rue mené par le MASSN, le nombre d’enfants est passé de 2046 à 5721 dans 49 communes du Burkina Faso sur un intervalle de dix ans.

Tilado Apollinaire ABGA

abgatilado@yahoo.fr
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