Société
Sois un pont et non un mur
Publié le mercredi 24 decembre 2014 | Sidwaya
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Deux frères ne s’adressaient plus la parole à cause d’une histoire d’héritage mal digérée.
Un matin, l’un des deux se rend chez le maçon du village et lui demande de construire un grand mur qui séparerait définitivement sa demeure de celle de son frère, afin que plus jamais leurs regards ne se croisent. Il lui verse suffisamment d’argent et s’en va. Le même soir, l’autre frère se présente chez le même maçon et lui adresse la même requête, lui fait la même commande et lui verse le même montant.
Deux jours après, au petit matin, les deux frères réalisent avec stupéfaction qu’en lieu et place d’un mur,le maçon a construit un pont qui relie les deux résidences champêtres. Furieux, les deux frères se rendent presqu’au même moment chez le maçon. Celui-ci les accueille avec sérénité et leur dit ceci : « Mon devoir n’est pas d’élever un mur qui séparera deux frères, mais de construire un pont, une passerelle qui leur permettra de renouer le lien brisé ».
Il n’a pas eu tort d’agir ainsi notre maçon. Partout où nous nous trouvons, quand nous pouvons réconcilier, remettre ensemble deux êtres, deux entités, deux pays séparés parles vicissitudes de l’histoire, il ne faut pas hésiter. Si rechercher la paix est un défi pour tous, autorités politiques,communauté intellectuelle, leaders religieux… la faire régner dans la vie quotidienne, lui donner une chance de se manifester dans les rapports de tous les jours, cela dépend de l’effort de chacun de nous, de la part d’humanité que chacun de nous est prêt à prendre. Michel Quoist (1921-1997), prêtre et écrivain françaisnous exhorte en ce sens :
« Si la note disait :
Ce n’est pas une note qui fait une musique,
Il n’y aurait pas de symphonie.
Si le mot disait :
Ce n’est pas un mot qui peut faire une page,
Il n’y aurait pas de livre.
Si la pierre disait :
e n’est pas une pierre qui peut monter un mur,
Il n’y aurait pas de maison.
Si la goutte d’eau disait :
Ce n’est pas une goutte d’eau qui peut faire une rivière,
Il n’y aurait pas d’océan.
Si le grain de blé disait :
Ce n’est pas un grain de blé qui peut ensemencer un champ,
Il n’y aurait pas de moissons.
Si l’homme disait :
Ce n’est pas un geste d’amour
Qui peut sauver l’humanité,
Il n’y aurait pas de justice et de paix,
De dignité et de bonheur sur la terre des hommes.
Comme la symphonie a besoin de chaque note,
Comme le livre a besoin de chaque mot,
Comme la maison a besoin de chaque pierre,
Comme l’océan a besoin de chaque goutte d’eau,
Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
L’humanité tout entière a besoin de toi,
Là où tu es, unique et donc irremplaçable ».
La paix a besoin de chacun de nous.
Bonnes fêtes de fin d’année !
www.fratmat.info
simplicediony@yahoo.fr
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