La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a lancé le 19 décembre 2012 à Banfora la 7e édition des 72 heures de la prévention des risques professionnels. Prévue pour durer jusqu’au 21 décembre 2012, cette activité, initiée par sa direction de la prévention, vise à sensibiliser les travailleurs de Banfora et son hinterland sur les risques encourus en milieu de travail.
Dans le cadre de sa politique d’appui aux entreprises et établissements employant du personnel, la direction de la prévention de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a entamé le 19 décembre 2012 à Banfora les 72 heures de la prévention des risques professionnels. Septièmes du genre, ces 72 heures sont placées cette année sous le thème de la gestion des risques professionnels en entreprises. La cérémonie marquant le lancement de ces activités a été présidée par le Secrétaire général de la région des Cascades, Abdoulaye Ouédraogo, qui a représenté le gouverneur.
Près d’un milliard de francs CFA de réparation en 2010
Dans son discours, ce dernier a remercié la CNSS pour le choix de Banfora, chef-lieu de la région des Cascades, pour abriter cette 7e édition. Selon Georgette Tamboura qui a représenté la directrice générale de la CNSS, les risques professionnels, du fait de leur nombre élevé, constituent une préoccupation majeure au plan national. En 2010 par exemple, 1 610 accidents de travail ont été enregistrés par la caisse avec malheureusement 12 cas de décès et 3 maladies professionnelles. Ces sinistres ont occasionné une dépense de 975 650 822 F CFA soit un coût moyen de 605 000 F CFA par cas. Et même si des progrès ont été notés, puisque de 3 089 cas, en 2003, nous sommes à 1610 en 2010. La représentante de la directrice générale indique que le combat contre les sinistres devient un impératif dans la mesure où ils causent de nombreux préjudices aux travailleurs, aux employeurs et à la nation entière qui doit faire face aux charges.« L’initiative de ces 72 heures de la prévention des risques professionnels, vise donc une large information des acteurs du monde du travail et de la population sur la nécessité de développer toute action tendant à réduire un tant soit peu les sinistres du travail et à promouvoir un milieu de travail salubre et dénué de tout danger » a-t-elle fait savoir. En s’adressant aux dirigeants, cadres, agents de maîtrise, employés et ouvriers qui ont pris part aux activités de cette 7e édition, Georgette Tamboura a indiqué que l’argumentaire, selon lequel les coûts de la prévention des risques supportés par l’entreprise sont des charges supplémentaires sans résultats tangibles, n’est pas juste. « La prévention doit au contraire être considérée non pas comme un projet à durée déterminée mais comme un investissement instaurant à terme la culture de la prévention dans l’entreprise et une performance accrue des entreprises », a-t-elle martelé.
Des sorties de terrain et exercices pratiques au menu
Pour la CNSS, assurer une protection optimale des travailleurs, c’est améliorer la performance de l’entreprise. C’est pourquoi en plus des exposés théoriques sur le thème de l’activité et sur la prévention des risques d’incendie dans les entreprises, des sorties aux usines 1 et 2 de la SOFITEX et à la SN-SOSUCO ont été prévues pour permettre aux participants de suivre la démonstration d’extinction de feu à l’aide des extincteurs portatifs qui, en principe, ne doivent plus être considérés comme des objets d’ornement. La visite technique des lieux de travail ainsi que leur évacuation en cas de danger sont également des exercices pratiques prévus au programme de ces 72 heures qui ont vu converger dans la cité du Paysan noir les agents des différentes directions régionales et centrales de la CNSS.