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«Nous sommes conscients que les cinq pays sont très fragiles»

Publié le mercredi 24 decembre 2014 | Sidwaya

© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
Cérémonie d`ouverture du 46ème Sommet ordinaire de la CEDEAO
Lundi 15 décembre 2014. Abuja (Nigeria). Cérémonie d`ouverture du 46ème Sommet ordinaire de la Communauté Economique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) . Ph : Michel Kafando, président par intérim

Au terme du Sommet du groupe des 5 pays du Sahel, tenu à Nouakchott en Mauritanie, le Président du Faso, Michel Kafando a donné son appréciation de la rencontre le 19 décembre dernier.

Le Président du Faso s’exprime sur l’importance du sommet du G5-Sahel à Nouakchott
Ainsi, plutôt que de travailler dans un espace très élargi, nous nous sommes dit que les cinq pays qui sont directement confrontés à la question du terrorisme doivent se retrouver pour avoir une coopération beaucoup plus efficiente pour lutter contre le terrorisme. C’est cela le but du G5 Sahel.
Je pense que c’est beaucoup plus concret que dans les grands espaces, car nous aurons directement un financement qui va nous aider, non seulement à développer un peu nos pays, mais aussi à pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme.
15 milliards de dollars pour financer des projets prioritaires, cela est très important, car la misère est le terreau sur lequel les terroristes bâtissent leurs stratégies. Nous sommes donc conscients que si les cinq pays parviennent à développer un programme cohérent de développement, c’est déjà beaucoup pour contrer le terrorisme.
Nous sommes conscients que les cinq pays sont très fragiles et les plus directement confrontés au terrorisme. Il y a donc lieu de développer une coopération entre eux, et c’est ce que nous avons fait ce jour 19 décembre 2014 en signant la convention qui donne forme au G5 du Sahel.
Cette convention, à mon avis, va véritablement transformer la physionomie des cinq pays du Sahel et leur donner la force de pouvoir contrer le terrorisme et aussi leur donner l’espoir, de pouvoir donner de meilleurs gages de développement aux populations».

Propos recueillis
à Nouakchott par Aimé Mouor Kambiré