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Gestion des cantines scolaires : satisfécit des acteurs malgré des difficultés
Publié le mardi 23 decembre 2014  |  AIB




Dori - Le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) de concert avec le Programme alimentaire mondial (PAM) a organisé le jeudi 18 décembre 2014 à Dori, un atelier bilan sur la mise en œuvre des cantines dans la région du Sahel pour l’année scolaire 2013-2014.

Selon le rapport du bilan des activités, sur 881 écoles et «Bissongos», 817 ont été approvisionnées en vivres pour l’année scolaire 2013-2014 dans la région du Sahel. «Il faut qu’il ait d’abord une requête de sorte que les parties prenantes puissent donner leur accord. Dans cette procédure, le dossier peut connaitre des difficultés de parcourt. En outre, il y a des échéances pour demander les vivres», le directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation du Sahel Charles Alfred Yoni a justifié la non dotation des 64 écoles. Pour ce qui concerne la quantité de vivres utilisés dans les cantines scolaires au profit de 109154 élèves, elle a été estimée à 2137673 tonnes, ce qui correspond à un taux d’exécution de 91,64%. En plus, le taux de scolarisation a sensiblement progressé dans l’ensemble des 4 provinces, il est de 49, 8% au niveau régional soit un progrès de 6, 3%. Quant au taux d’admission au CP1 en 2013-2014, il est passé de 54, 4% à 97%. C’est pourquoi Charles Alfred Yoni a laissé entendre que les cantines scolaires jouent un rôle crucial pour l’accès, le maintien et la réussite des élèves dans la région du Sahel.

Si des résultats satisfaisants ont été atteints, n’empêche qu’il y a eu aussi des insuffisances. Il s’agit entre autres de la rupture des stocks de vivres dans toutes les écoles au deuxième trimestre, la lenteur dans la dotation tant du PAM que de l’Etat, la persistance des insuffisances dans le remplissage des fiches de données, le retard ou la non transmission de ces fiches et de certaines denrées avariées. «Les ruptures de stocks s’expliquent en partie par la difficulté de mobilisation des ressources tant au niveau des partenaires que de l’Etat. En ce qui concerne les denrées avariées, il y aussi plusieurs implications. Les causes peuvent provenir du transport des vivres du magasin vers les écoles, de la mauvaise conservation des denrées dans ces magasins» a justifié le directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives Henry Ouédraogo. Dans le souci de faire face à ces difficultés, il a été décidé de renforcer les capacités des directeurs d’écoles et des gestionnaires de stocks en vue d’une meilleure gestion des vivres et d’un remplissage correct des fiches.

De l’avis de M. Ouédraogo, la gestion des cantines scolaires s’inscrit dans le programme 2011-2015 mis en œuvre par le MENA et le PAM. Cependant, il a confié que le MENA entend promouvoir les cantines endogènes comme une alternative à la fin du programme.

En effet, selon M. Yoni les cantines endogènes fonctionnent sur la base des vivres collectées par les populations. «Elles ont l’avantage de faire appel à la production locale et à la contribution des parents pour l’alimentation des élèves. De nos jours, c’est une politique que le MENA est en train de mettre en œuvre parce qu’à terme il faudra qu’on assure nous mêmes l’approvisionnement des cantines scolaires», a-t-il conclu.

Souaibou NOMBRE
snombre29@yahoo.fr
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