La 12e édition des Journées des communautés vivant au Burkina Faso (JCBF) se tient du 20 au 22 décembre 2012 à Ouagadougou. L’édition est placée cette année sous le thème « La vision 2020 de la CEDEAO et de l’UEMOA : rôle des acteurs, défis et perspectives » et le parrainage du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Jérôme Bougouma. C’est par un atelier national de réflexion de deux jours sur : « De l’intégration des Etats à l’intégration des peuples » que les activités de la 12e édition des JCBF ont été lancées le 20 décembre.
La quarantaine de communautés étrangères vivant au Burkina Faso est en fête du 20 au 22 décembre 2012. Et ce, dans le cadre des Journées des communautés résidant au pays des Hommes intègres. Les JCBF ont été instituées en 1998 par le gouvernement burkinabè pour promouvoir et cultiver entre elles et les Burkinabè la compréhension mutuelle, l’amitié et la solidarité. L’édition de cette année 2012, la 12e, est placée sous le thème « La vision 2020 de la CEDEAO et de l’UEMOA : rôle des acteurs, défis et perspectives ». Comme les autres éditions, celle de 2012 est marquée par des activités récréatives, culturelles et de réflexion pour magnifier les vertus de l’intégration des peuples. Dans les détails, le programme prévoit un atelier national de réflexion sur le thème : « De l’intégration des Etats à l’intégration des peuples » les 20 et 21 décembre ; une dégustation de mets et boissons des communautés le 21 décembre entre deux séances plénières de l’atelier. Le 22 décembre, il est prévu la finale du tournoi de maracana sur le terrain du Mogho Naaba à partir de 15h et une grande nuit de l’intégration à 20h à la Maison du peuple de Ouagadougou. C’est par l’atelier national que le coup d’envoi des journées a été donné le 20 décembre. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolet ; celui de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Jérôme Bougouma, par ailleurs parrain de l’édition de cette année, et le ministre délégué à la Coopération régionale, Vincent Zakané, ont assisté à la cérémonie d’ouverture. Dans son discours, le parrain s’est réjoui de l’étoffe prise par les JCBF qu’il a portée sur les fonts baptismaux en 1998 quand il était secrétaire général de ce qui s’appelait à l’époque ministère de l’intégration régionale. Il a rappelé que lesdites journées ont été instituées en réponse à une recommandation forte de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait invité ses membres à consacrer des journées aux communautés étrangères vivant sur leur sol. Par rapport au thème des JCBF 2012, Jérôme Bougouma a relevé l’objectif de la vision 2020 de la CEDEAO et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui est d’approfondir l’intégration et d’amener les peuples à se l’approprier. Toutefois, il a déploré les entraves subsistant sur le chemin de l’intégration régionale comme, par exemple, les difficultés pour les personnes et les biens de circuler librement dans l’espace communautaire, pour s’établir dans les pays de leur choix.
Un espace de dialogue intercommunautaire
C’est le ministre délégué à la Coopération régionale qui a prononcé, au nom du chef de la diplomatie burkinabè qui a présidé la cérémonie, le discours d’ouverture de l’atelier et de lancement des activités des journées. Vincent Zakané a rendu hommage au parrain pour avoir été un pionnier des journées des communautés. Il a ensuite relevé que le Burkina Faso est une terre d’accueil et d’hospitalité qui a toujours accordé aux étrangers la plus grande attention. Et les JCBF ont été instituées pour, entre autres, perpétuer cette tradition tout en inscrivant le Burkina dans la dynamique de l’intégration des peuples. Aux yeux du ministre délégué, les Journées des communautés sont devenues, au fil du temps, « un espace de dialogue intercommunautaire et un cadre d’échanges et de partage de valeurs ». Sur le thème de l’édition de 2012, Vincent Zakané dira qu’il est une invite des différentes communautés à s’approprier le contenu de la vision 2020 et à ouvrir un débat sur le rôle et la place des différents acteurs dans sa réalisation. Une vision qui a pris corps avec la décision prise par la CEDEAO en 2007 de placer désormais les populations au centre du processus d’intégration sous-régionale.