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Incendie salle de ciné de la patte-d’oie : l’assistant manager de Floby et le promoteur s’expliquent

Publié le lundi 22 decembre 2014 | L`Observateur Paalga

© Autre presse par DR
Incendie salle de ciné de la patte-d’oie : l’assistant manager de Floby et le promoteur s’expliquent

La salle de ciné de la Patte-d’oie est partie en flammes le mardi 9 décembre 2014, conséquence de la furie des spectateurs venus pour le concert de Floby lequel n’a pas été de la partie pour raisons de famille selon son staff. Le courroux des spectateurs a donc tout emporté sur son passage. Les deux parties qui se rejettent en partie la faute se sont expliquées.

Qu’est-il arrivé exactement le mardi 9 décembre 2014 à la salle de ciné de la Patte-d’oie ? Tout serait parti du mécontentement des spectateurs lié à l’absence de Floby, pourtant annoncé à coups de renforts publicitaires. En effet, l’artiste était aux abonnés absents ce jour-là. Et pour manifester leur colère, ses fans, en grand nombre, s’en sont pris à tout ce qu’ils trouvaient sur leur chemin. Pis, après avoir emporté tout ce qu’ils pouvaient, ils ont mis le feu. A qui incombe la responsabilité ? Pour l’heure, le dossier a été instruit en justice et les deux parties se justifient par médias interposés. Nous vous proposons in extenso la version du staff de l’artiste en la personne de Clovis Fidèle Ouédraogo et celle de l’organisateur du spectacle, Moussa Haro, 2e gérant de la salle de ciné. Notons au passage que le staff de la vedette a donné une conférence de presse le mardi 17 décembre pour faire le bilan de l’artiste en 2014 et les perspectives de 2015. C’est à cette occasion qu’il a livré sa version des faits.

Clovis Fidèle Ouédraogo, assistant manager de Floby: «Nous avions prévenu le promoteur de l’indisponibilité de l’artiste»

«C’est une situation que nous déplorons. Moussa Haro nous a effectivement joint pour proposer un spectacle à Floby. Toutefois, je lui ai fait comprendre qu’on avait un calendrier très chargé et qu’on n’avait pas de week-end disponible jusqu’en février 2015. Après plusieurs programmations, nous avons convenu de la date du 9 décembre 2014. Nous nous sommes rencontrés et il m’a remis 100 000 F CFA en termes de gage de bonne volonté alors que nous lui demandions 50 % du contrat. Le lendemain, il devrait venir compléter le reliquat avant l’entrée en vigueur et la validation du contrat. Malheureusement, on n’a pas eu le temps de recevoir ce dû. Entre-temps, nous avions reçu une mauvaise nouvelle qui a affecté l’artiste et j’ai eu à le prévenir de l’indisponibilité de Floby à honorer le rendez-vous. Nous lui avons dit d’annuler le concert du mardi et de trouver une autre date. Il a accepté l’accord de principe. C’est avec grand étonnement que nous avons appris qu’il n’a pas retiré le spot et, de surcroît, étant avisé que nous ne serions pas là, il se pointe devant la salle de ciné. Et, c’est avec beaucoup de tristesse que nous avons constaté que le public, venu très nombreux pour suivre l’artiste, était très mécontent au point de provoquer la casse, le pillage… Et les rumeurs de son apparition ? C’est bien des rumeurs ; en aucun moment, Floby n’a fait le déplacement. Aujourd’hui, l’artiste ne peut pas arriver dans une foule et sortir incognito. Floby, je le confirme, n’était pas à la salle de ciné de la Patte-d’oie le mardi 9 décembre 2014».

Moussa Haro, promoteur du spectacle: «L’erreur ne vient pas de moi, mais du staff de Floby»

«Il y a deux semaines, j’ai contacté Floby pour une prestation (Ndlr : Nous l’avons rencontré le jeudi 18 décembre 2014). Il m’a dit d’appeler Clovis. On a convenu de la date du 9 décembre. Il m’a même assuré de leur disponibilité. J’ai donc voulu lui remettre l’avance pour entériner le contrat et après plusieurs rendez-vous manqués, nous nous sommes retrouvés au Club SONAR où je lui ai remis 100 000 F CFA. Le vendredi 5 décembre dernier, il m’a appelé pour me dire qu’il a annulé les concerts de Ouahigouya et de Gourcy respectivement les 7 et 8 décembre et que notre engagement tenait toujours. Issaka Sylvano de la programmation à Savane Fm m’a dit de le rappeler et de confirmer et même de m’assurer de l’effectivité du concert. Clovis me l’a assuré. Le jour-J, j’étais au ciné à 18 heures et j’ai commencé à vendre les tickets vers 19h 30. A 20h, j’avais déjà vendu 635 places. Les mélomanes au dehors dépassaient ceux à l’intérieur. J’ai alors tenté de joindre Clovis Ouédraogo à maintes reprises. C’est avec le portable d’un ami que j’ai pu enfin le joindre. Je lui ai dit que j’ai son argent et que j’attendais son artiste. Et là, il m’envoie paître. Je joins Floby qui ne veut rien entendre. C’est alors que j’ai contacté Dez Altino, Lamine Wahala, qui est aussi promoteur, afin qu’ils trouvent une solution au différend. J’étais à la porte d’entrée en train d’expliquer que j’allais leur rembourser (ndlr : les spectateurs) et c’est là que les esprits ont commencé à s’échauffer. Tout a été détruit et emporté. Dieu merci, j’ai fait une émission radio où j’ai donné ma version. Les gens m’ont compris et certains ont ramené divers matériels».

Lassané Ouédraogo