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PME : une bourse de sous-traitance et de partenariat lancée

Publié le lundi 22 decembre 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire"

Les ministres en charge du Commerce de l’Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA) ont lancé le vendredi 19 décembre 2014, à Ouagadougou, une Bourse de sous-traitance et de partenariat dans l’espace communautaire.

L’espace communautaire UEMOA a désormais une Bourse de sous-traitance et de partenariat (BSTP). Elle a été officiellement lancée le19 décembre 2014, à l’issue d’une rencontre des ministres en charge du commerce des pays membres de l’UEMOA, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Niger, le Mali, le Sénégal le Togo et bien entendu, le Burkina Faso. Créée et administrée par le secteur privé, en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, la BSTP est une association d’entreprises dont l’objectif est de répondre aux demandes d’autres entreprises, en termes de prestation de services et ce, dans divers secteurs de l’économie. A titre d’exemple, une entreprise spécialisée dans l’extraction fera appel à un certain nombre d’entreprises spécialisées dans les domaines de l’électricité, de la mécanique, de la métallurgie, de l’électronique qui graviteront autour d’elle. L’entreprise minière est en ce moment, donneur d’ordre aux entreprises de sous-traitance. Selon Jean-Baptiste Amichia, président du Conseil d’administration de la BSTP-Côte d’Ivoire qui a conduit les travaux techniques pour la mise en place des bourses dans les autres Etats membres de l’UEMOA, la Bourse de sous-traitance a pour rôle de rapprocher les PME/PMI et les grandes entreprises pour le développement des relations d’affaires. Pour ce faire, a expliqué M. Amichia, elle appuie les sous-traitants pour l’amélioration de leur compétitivité, en vue d’offrir des prestations de qualité, dans les meilleurs délais, et à la hauteur des attentes des entreprises partenaires. Cela leur permet d’avoir accès à de nouveaux marchés.
Pour le commissaire de l’UEMOA, chargé du département du développement de l’entreprise, de l’énergie, des télécommunications et du tourisme, Guy Amédée Ajanohoun, la création et la mise en réseau des bourses de sous-traitance et de partenariat dans l’espace communautaire constituent l’un des sous-programmes de la Politique industrielle commune (PIC) de l’UEMOA qui a été adoptée en décembre 1999. Celui-ci a exprimé à souhait, la reconnaissance de l’UEMOA à son partenaire, en l’occurrence, l’Union européenne qui a financé le projet à hauteur d’un million d’euros, soit plus de 650 millions de francs CFA. Il a également salué l’engagement des responsables des bourses-pilotes de la Côte d’Ivoire et du Sénégal qui ont travaillé aux côtés de la Commission de l’UEMOA, pour la création et la mise en place du réseau des BSTP.
Au regard de l’étroitesse des marchés des Etats membres, a dit le commissaire, celui de la sous-traitance et du partenariat devra être développé dans une approche régionale. D’où l’appel lancé aux décideurs politiques. «La promotion de la BSTP ne saurait aboutir sans un engagement politique des décideurs nationaux et une action en synergie entre les différents acteurs au niveau communautaire », a souligné M. Ajanahoun.
Quant au ministre nigérien en charge du développement industriel, Kaffa Jackou Rokiatou Christelle qui a présidé les travaux, elle a remercié d’entrée de jeu, la Commission de l’UEMOA, pour les efforts sans cesse déployés dans le renforcement de l’intégration économique de la sous-région. Elle a dit mesurer l’importance de la BSTP, avant de rassurer les acteurs sur leurs attentes de la part des pays membres pour son succès. «Soyez rassurés que les gouvernements joueront leur partition, avec l’appui de la Commission de l’UEMOA, des partenaires techniques et financiers et également des entreprises donneuses d’ordre », a dit Dr Jackou. Le nouveau réseau a un besoin de financement de 11 milliards de francs CFA pour les trois années à venir.

Beyon Romain NEBIE