Recettes 2014 : un gap de 387 milliards #aOuaga

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Recettes 2014 : un gap de 387 milliards

Publié le vendredi 19 decembre 2014 | L`Observateur Paalga

Même si ses performances sont globalement bonnes, le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) n’a pu atteindre ses objectifs de mobilisation des ressources au titre de cette année 2014. Le ministre Jean Gustave Sanon a exhorté son personnel à redoubler d’efforts et à se munir d’un esprit de patriotisme et de professionnalisme pour relever les défis de 2015. C’était le 18 décembre 2014 à Ouagadougou, lors de l’ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire 2014 du Conseil d’administration du secteur ministériel de leur département.

Situation nationale oblige, ce CASEM a été placé sous le thème de : «Quelle contribution du MEF à la mise en œuvre du programme de transition en vigueur au Burkina Faso ?». Une thématique pertinente quand on sait que le ministère des Finances se trouve au point d’ancrage des autres départements ministériels et des différentes institutions notamment pour le financement de leurs activités.

En présidant pour la première fois le CASEM du MEF, le ministre Jean Gustave Sanon a tenu, d’emblée, à féliciter tous les acteurs du secteur de l’économie et des finances, en particulier ceux du ministère «pour la vigilance et les mesures de prudence observées suite aux évènements des 30 et 31 octobre 2014, car ce comportement a permis de préserver la sécurité des finances publiques, notamment les ressources publiques».

Puis le ministre a rappelé les objectifs du présent CASEM à savoir examiner le bilan de la mise en œuvre du programme d’activités 2014, s’accorder sur des mesures d’amélioration de la performance du MEF et définir les orientations de ses actions pour l’année 2015. En effet, cette rencontre n’est-elle pas une occasion de faire une pause afin de tirer le bilan des succès et des échecs pour se projeter plus efficacement dans l’avenir ?

A propos du bilan 2014, Jean Gustave Sanon a confessé que le MEF a connu une situation relativement mitigée car il y a eu une certaine contre-performance dans la mobilisation des recettes. Cependant, il a déclaré que cette situation était due à des facteurs exogènes au ministère. En effet, il y a eu une combinaison de facteurs externes comme la baisse du cours de l’or et du coton qui sont les deux produits phares des exportations du Burkina Faso. Il y a ensuite l’attentisme qu’on a observé au niveau de certains investisseurs tout au long de 2014, car il y avait de réels risques d’une explosion politique et sociale avec comme point déclencheur, la question de la révision de l’article 37 de la Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels auxquels peut prétendre tout citoyen. La combinaison de tous ces facteurs a fait que la mobilisation des impôts et taxes a été en deçà des attentes.

Dans le grand volet des perspectives, le ministre a noté que de nouveaux défis s’imposaient à lui et à son équipe durant cette transition et qu’il faudrait les relever. Le premier point est celui de la mobilisation des ressources qui implique le développement d’initiatives pour améliorer les marges du ministère. Vient ensuite la modernisation de l’Administration pour aller vite et bien dans le traitement des dossiers mais également la modernisation des règles et procédures dans l’exécution de la dépense publique. Sur ce point, le Burkina aura à se conformer aux directives de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Enfin, il y a les défis de la transparence et de la culture de la redevabilité qui sont des fondements même de la démocratie.

Le ministre Jean Gustave Sanon a donc engagé son équipe à redoubler d’effort et il a invité tout un chacun à se munir d’un esprit de patriotisme et de professionnalisme pour relever les défis énumérés. Le ministre a aussi annoncé qu’un accent sera mis sur le renforcement des capacités de son personnel afin que celui soit capable de s’adapter à ses missions dans un environnement en mutation tout comme les différents partenaires qui changent ou qui réorientent leurs interventions.

La clôture de ce CASEM interviendra ce vendredi à 10 heures.

San Evariste Barro

Recettes 2014

Un gap de 387,69 milliards

La mobilisation des recettes de ressources intérieures et extérieures connaît un déficit de 387,69 milliards de FCFA sur les 1430,03 milliards escomptés en 2014 soit - 27,12 %. C’est ce qui ressort du document résumant les activités de :

Direction générale des impôts

Prévision : 590,13 milliards de FCFA

Montant recouvré en fin octobre : 458,90 milliards de FCFA

Taux de réalisation : 77,76%

Direction générale des douanes

Prévision : 548,38 milliards de FCFA

Montant recouvré en fin octobre : 353,88 milliards de FCFA

Taux de réalisation : 64,53%

Recettes de services recouvrées

Prévision : 103,79 milliards de FCFA

Montant recouvré en fin octobre : 103,49 milliards de FCFA

Taux de réalisation : 99,71%

Recettes extérieures (appuis budgétaires)

Prévision : 187,73 milliards de FCFA

Montant recouvré en fin octobre : 126,07 milliards de FCFA

Taux de réalisation : 67,15%

Récapitulatif

Recettes prévisionnelles : 1430,03 milliards de FCFA

Montants recouvrés : 1042,34 milliards de FCFA

Déficit de 387,69 milliards de FCFA soit -27,12% sur les prévisions.