Politique
Gouvernement burkinabè de transition démocratique : éviter de se faire déstabiliser par les pressions.
Publié le jeudi 18 decembre 2014 | Agence de presse labor
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Sans un acte juridique officiel qui confirme les faits, la presse est qualifiée de façon empirique de 4è pouvoir. Cette hypothèse classe ainsi la presse après l’exécutif, le législatif et le pouvoir judiciaire. Dans la réalité des faits de nos jours, les médias sont au cœur de tout système social, économique, politique et animent toute activité humaine. Ainsi, les médias deviennent à la fois objets d’attraction et de méfiance pour les citoyens et surtout pour les acteurs politiques. C’est cette omnipotence des médias qui lui vaut souvent l’attribut du 1er et non du 4è pouvoir. Force est de reconnaître que si les citoyens ont peur du terrorisme classique tel que perpétré par des djihadistes, ils éprouvent également une forme de psychose pour les attaques et critiques médiatiques que d’aucuns pourraient assimiler à une sorte de terrorisme médiatique. Le gouvernement de la transition se retrouve fortement sous l’emprise de la pression populaire qui frise une dictature du prolétariat. S’il est vrai que le gouvernement doit faire preuve d’écoute des populations, il devra rester vigilant pour ne pas céder au dictat de l’anarchie par des groupes de pression qui visent des règlements de comptes ou le contrôle de certaines situations en leur faveur. Ce n’est pas la rue qui doit nommer des ministres ou directeurs généraux. L’autorité de l’Etat doit s’établir à ce niveau de façon judicieuse. Malgré la pression exercée sur le gouvernement de transition pour exiger de lui des prouesses en un temps si limité d’un an, il lui appartient de dresser avec précision sa feuille de route afin qu’on ne lui demande pas l’impossible. En plus, les membres du gouvernement et de l’ensemble des organes de transition gagneraient à faire montre d’une grande sérénité pour ne pas laisser éclater leur colère sous l’effet de la pression populaire. Lors de la conférence de presse à Dédougou le 11 décembre 2014 à l’occasion de la célébration du 54è anniversaire de l’indépendance nationale, on a senti un peu d’agacement chez le Président du Faso Michel Kafando. Face à des questions de journalistes visiblement encombrantes, le Chef de l’Etat est presque monté sur ses grands chevaux en rétorquant de laisser le gouvernement travailler tranquillement. On ne reconnaissait plus en lui son tempérament de diplomate pondéré. Par contre, le Premier ministre ZIDA quant à lui, lors de sa première grande interview, est resté imperturbable malgré les questions délicates et sinueuses de la presse. Il importe donc que le gouvernement sache travailler avec rigueur et dans la sérénité pour des résultats qui seront mieux appréciés au terme de la transition démocratique.
Jean KY
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