Économie
La mine de Bélahouro la société s’explique devant la presse
Publié le mercredi 17 decembre 2014 | SMB-SA
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Suspension des activités de production et de ses 767 agents, pertes estimées à 900 millions de FCFA…, la Société des mines de Bélahouro (SMB) s’est défendue face aux journalistes, le lundi 15 décembre 2014 à Ouagadougou.
La mine de Bélahouro a arrêté ses activités de production pour une durée de deux semaines à compter du 12 décembre 2014. Cette décision de son Conseil d’administration fait suite à la grève des employés de la société qui évalue ses pertes hebdomadaires à près de 900 millions de F CFA. En effet, confrontée à la baisse des cours de l’once d’or sur les marchés mondiaux, l’entreprise avait diligenté une étude visant à lui proposer des solutions pour réduire les coûts de production. Pour le Directeur général adjoint (DGA) de la SMB, Saïdou Idé, c’est dans la nuit du 4 décembre 2014, au cours d’une assemblée générale de restitution des résultats de ce rapport que des travailleurs ont décidé d’observer une grève sans préavis, avec une occupation des lieux de travail. A l’en croire, malgré toutes les tentatives de négociation qui ont impliqué les autorités provinciales et régionales, les travailleurs ont refusé de reprendre le travail. Et conditionnent la reprise à la satisfaction totale de leurs revendications. « Les grévistes ont mis en place un comité de crise mandaté pour rencontrer la Direction avec une plateforme rédigée et imprimée bien plus tard après avoir lancé leur mouvement.
Cette plateforme a été remise à la Direction, le vendredi 5 décembre 2014 aux environs de 5 heures du matin, soit plus de 7 heures après l’arrêt de travail», a expliqué M. Idé.
Par ailleurs, a-t-il appuyé, le comité de crise a indiqué que le premier point de leur plateforme qui est le départ sans condition et acté de deux membres de la direction constitue un préalable à tout début de négociation.
« A cela, la direction générale a clairement fait savoir qu’elle ne saurait accepter de préalables à une négociation. Elle a invité par note de service le personnel à reprendre le travail. Elle a aussi invité ceux qui occupent des lieux de travail à les libérer pour permettre la poursuite des activités de production», a-t-il ajouté. Mais, cet appel n’a pas été suivi d’effet, selon lui. Pis, a avancé Saïdou Idé, au moyen de menaces et d’intimidations, les grévistes ont contraint des membres du personnel qui voulaient reprendre le travail à rallier leur mouvement. Sur les préoccupations des journalistes relatives à la reprise du travail des 767 employés de la société, le DGA de la SMB, par ailleurs directeur général de l’administration Afrique de l’Ouest de AVOCET, a exprimé son incertitude. «Nous sommes en train de travailler avec les acteurs juridiques et nos autorités de tutelle pour une sortie de crise. Mais pour la reprise du travail des employés, cela dépendra de ce que nous allons décider après ces concertations », a-t-il élucidé. Cependant, il a réaffirmé la disponibilité de la direction générale à « tout dialogue ». Du reste, M. Idé a mentionné que la direction générale rassure ses partenaires quant au respect de ses engagements contractuels et elle travaille ardemment à un redémarrage des activités dans les meilleurs délais.
Kowoma Marc DOH dohmarc26@yahoo.fr
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Zoom sur la Société des mines de Bélahouro
La Société des mines de Bélahouro est une société anonyme de droit burkinabè qui détient le permis d’exploitation de la mine d’or d’Inata. La mine d’or d’Inata est située dans la Commune rurale de Tongomayel, Province du Soum, région du Sahel, à environ 280 km au Nord de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. La mine a été inaugurée le 8 avril 2010 et a une production moyenne de 3,5 tonnes d’or par an. La Société des mines de Bélahouro est détenue à 90 % par AVOCET Mining Plc et à 10 % par l’Etat burkinabè, ce, conformément aux dispositions du code minier. AVOCET Mining Plc est une société britannique d’exploration et d’exploitation de l’or. Elle est cotée à la bourse de Londres (AVM.L) et à la bourse d’Oslo (AVM.OL). AVOCET Mining Plc mène ses activités au Burkina Faso et en République de Guinée. Au Burkina Faso, elle détient d’autres permis d’exploration autour de la mine d’or d’Inata dont le permis Souma où ses activités de recherche et de faisabilité sont très avancées. En République de Guinée, AVOCET Mining Plc a la propriété de plusieurs licences d’exploration au Nord-Est de ce pays, parmi lesquelles le projet Tri-K qui est le plus avancé.
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