Économie
CEDEAO Le Tarif extérieur commun effectif à partir de janvier 2015
Publié le mercredi 17 decembre 2014 | Sidwaya
© Autre presse par Présidence CI
Cérémonie d`ouverture du 46ème Sommet ordinaire de la CEDEAO Lundi 15 décembre 2014. Abuja (Nigeria). Cérémonie d`ouverture du 46ème Sommet ordinaire de la Communauté Economique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) |
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Le Tarif extérieur commun (TEC) entre en vigueur à partir du 1er janvier 2015 dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). C’est l’une des décisions-phares de la 46e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, tenue le lundi 15 décembre 2014 à Abuja, au Nigeria.
La 46e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue le lundi 15 décembre 2014 à Abuja, capitale fédérale du Nigeria, a accouché de grandes décisions. Parmi celles-ci, l’entrée en vigueur du Tarif extérieur commun (TEC) annoncée pour le 1er janvier 2015 dans l’espace communautaire. Au terme de neuf ans de concertations et de négociations intracommunautaires, associant toutes les parties prenantes de la communauté, selon le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, le TEC verra incessamment le jour. «Il va assurer la promotion des INVESTISSEMENTS et de l’industrialisation, favoriser l’exportation des produits transformés, préserver les recettes douanières et protéger nos industries naissantes et notre agriculture contre la concurrence déloyale et les biens importés. A cet égard, des mécanismes de sauvegarde sont incorporés et peuvent être utilisés par chaque Etat. Il est prévu des mécanismes permanents d’accompagnement de tous les Etats membres pour faciliter sa mise en œuvre en douceur et en faire un véritable outil de relance de nos économies», a expliqué le président de la Commission.
John Dramani Mahama reconduit
Un autre point majeur a été la confirmation du président ghanéen, John Dramani Mahama, à la présidence en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Au plan sécuritaire, la rencontre a décidé de prolonger de six mois, le mandat de la Mission de sécurité de la CEDEAO en Guinée-Bissau.
A l’ouverture de la session ordinaire, le «pays des Hommes intègres» a été gratifié d’éloges. Le président de la République du Nigeria, Goodluck Ebélé Jonathan, a salué la présence du président du Faso, Michel Kafando, à ce sommet. Le chef de l’Etat nigérian a souhaité un succès à son homologue burkinabè dans la conduite de la transition qu’il dirige. Il a qualifié le cas burkinabè de «succès historique ». Pour Kadré Désiré Ouédraogo, cette belle victoire que le peuple burkinabè a remportée se traduit aujourd’hui par le début d’une transition prometteuse. Et John Dramani Mahama d’ajouter : «La tâche qui vous (Michel Kafando, Ndlr) attend est difficile, mais vous pouvez compter sur l’engagement de la CEDEAO pour mener à bien votre pays dans la stabilité jusqu’aux élections de 2015». Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a aussi rassuré de l’engagement de son institution aux côtés de la CEDEAO à soutenir la transition et des élections libres au Burkina Faso.
Les défis de l’heure
S’agissant des nombreux défis auxquels les pays membres de la CEDEAO sont confrontés, le président nigérian a évoqué la maladie à virus Ebola qui, depuis les six derniers mois, a un impact négatif au sein de l’espace communautaire. Ce qui a conduit, a rappelé Kadré Désiré Ouédraogo, à la constitution d’un Fonds régional de solidarité (FRS) et à la mise en place de mécanisme de coordination des actions à mener au niveau des Etats membres avec à la clé, l’organisation du sommet extraordinaire sur l’épidémie Ebola à Accra, le 6 novembre 2014. «Cela a rassuré nos populations et nous a procuré à nous tous, une très grande fierté», s’est-il réjoui.
A côté de la maladie à virus Ebola, le président de la Commission dit être conscient des autres défis non moins importants que la CEDEAO doit relever. Il s’agit de la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé, notamment le groupe Boko Haram. Kadré Désiré Ouédraogo a, par ailleurs, mentionné la tenue d’élections apaisées, transparentes et démocratiques dans cinq Etats membres et le suivi de la transition au Burkina Faso, sans oublier l’opérationnalisation de la stratégie pour le Sahel. Qu’à cela ne tienne, il s’est voulu confiant en ce sens que malgré ces nombreuses difficultés, la croissance économique est 6,14%. En outre, il a saisi l’occasion pour annoncer que 2016 verra la circulation de la carte biométrique de la CEDEAO qui, de son avis, facilitera la libre circulation des personnes et partant, permettra de réduire les différentes tracasseries auxquelles font face les citoyens.
Il a fait savoir que cette session d’Abuja est le dernier sommet ordinaire avant le 40e anniversaire de la CEDEAO qui aura lieu le 28 mai 2015. A cet effet, des préparatifs sont en vue. «Je puis vous assurer que tout sera mis en œuvre pour que la qualité des différentes manifestions soit à la mesure de l’importance de l’évènement», a-t-il promis. Les chefs Etat se sont donné rendez-vous pour la prochaine session ordinaire à Abuja, l’année prochaine.
Paténéma Oumar
OUEDRAOGO
De retour d’Abuja, Nigéria
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Dans les coulisses du sommet
«Business is business» !
Ce que les journalistes ne savaient pas est qu’en plus des frais d’hôtel qui coûtent la «peau des fesses», il fallait débourser 3 500 naïras (monnaie nigériane), soit 12 500 F CFA, pour avoir la connexion Internet pour une journée.
Et comme si cela ne suffisait pas, seulement deux ordinateurs doivent s’y connecter.
Cela se passe à l’hôtel Hilton d’Abuja au Nigeria où a eu lieu le sommet de la CEDEAO. Ce qui a suscité par moments des grincements de dents de la part de quelques journalistes au point d’alerter un des membres de la délégation. Un confrère de la délégation ivoirienne ne s’est pas gêné de lâcher la phrase suivante : «Nous sommes dans un pays de business is business».
Fort heureusement, une salle de presse avait été préparée, dotée d’une connexion Internet. Et à ce qu’il paraît, c’est la toute première fois qu’une salle de presse digne de ce nom a été mise à disposition des hommes des médias dans le cadre d’un sommet de la CEDEAO à Abuja.
P.O.O.
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Les encouragements de Kadré Désiré Ouédraogo aux journalistes
En pleine rédaction dans la salle de presse, pendant que les chefs d’Etat étaient en conclave, les journalistes ont reçu la visite du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo. Ce dernier est venu apporter ses encouragements aux hommes de médias et a sollicité l’accompagnement de la presse pour la mise en œuvre effective des programmes dans les pays membres de l’institution.
P.O.O.
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«Il faut retenir de ce sommet que la volonté des chefs d’Etat de la CEDEAO est de promouvoir véritablement l’intégration à travers une série de mesures, qui ont été proposées par le conseil des ministres et adoptées par l’ensemble des présidents. Au fond, la CEDEAO est le modèle d’intégration le plus réussi en Afrique et tout le monde le dit. Nous sommes arrivés à définir de nouveaux paramètres qui doivent faire évoluer tous nos Etats dans un cadre d’intégration acceptable. Concernant notre pays, j’ai eu la satisfaction de savoir que l’ensemble des chefs d’Etat présents continuent de soutenir la transition. Je leur ai dit que c’est grâce à eux que nous avons été compris par les autres partenaires de la communauté internationale. Vous avez constaté qu’ils étaient présents pour la passation de charges. Le président Macky Sall a constitué un groupe de contact de chefs d’Etat qui nous a aidé auprès des bailleurs de fonds et amis européens à faire comprendre le sens de ce qui s’est passé au Burkina Faso. Cela nous a aidés à appliquer notre programme de mise en œuvre d’une nouvelle plateforme démocratique à travers de nouvelles institutions. Le Burkina Faso a été bien compris et l’ensemble des chefs d’Etat nous ont promis leur aide à tout moment. Ils viendront à Ouagadougou autour du 14 janvier 2015 pour voir avec nous ce que nous aurons arrêté pour la tenue des élections. Nous aurons notre première réunion avec la Commission électorale nationale indépendante. Nous serons à même de proposer, même si c’est de façon brute, un programme. Il y aura aussi, peut-être, un mini sommet des chefs d’Etat qui sont impliqués dans la recherche de solutions, immédiatement après la réunion ministérielle du groupe de contact. Au total, c’est la satisfaction de voir que nous sommes supportés. Tous les chefs d’Etat nous ont demandé d’aller de l’avant pour que la transition réussisse, parce que c’est une expérience-pilote».
Propos recueillis
par P.O.O.
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