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Transition politique : le PDS/Metba demande l’élaboration d’une feuille de route

Publié le mardi 16 decembre 2014 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : le PDS/Metba se prononce sur la situation nationale
Mardi 16 décembre 2014. Ouagadougou. Le Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba) a animé une conférence de presse sur la situation nationale et la journée d`hommage qu`il compte organiser en l`honneur de son défunt président Hama Arba Diallo. Photo : Etienne Traoré, vice-président du PDS/Metba

Le Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba) a animé une conférence de presse le 16 décembre 2014 à son siège à Ouagadougou. La sortie du parti face aux journalistes a porté sur la situation nationale et l'hommage qu'il compte rendre à son défunt président, Hama Arba Diallo, le 20 décembre prochain.

Le vice-président du Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba), Etienne Traoré, a été le principal animateur de la conférence de presse. C'est lui qui a lu la déclaration liminaire et répondu aux questions des journalistes. M. Traoré a introduit la rencontre par une minute de silence en la mémoire du président du parti, Hama Arba Diallo, décédé en début octobre dernier, et aux martyrs de l'insurrection populaire de fin octobre. Par la suite, il a indiqué que l'objectif de la conférence de presse est de donner la lecture du parti sur la situation politique nationale marquée par la chute du régime de Blaise Compaoré en fin octobre dernier. Le parti des bâtisseurs a salué l'insurrection populaire à l'origine de cette chute présentée comme "la résultante d'une prise de conscience du peuple contre la monarchisation du pouvoir de Blaise Compaoré et particulièrement la détermination de la jeunesse à barrer la route à tout tripatouillage de la Constitution". Pour Etienne Traoré, le peuple burkinabè, en agissant ainsi, donne une véritable leçon au reste du monde en démontrant qu'en démocratie il ne peut y avoir "d'hommes forts" en dehors du peuple souverain.
Sur la transition instaurée depuis la chute du régime Compaoré, le PDS/Metba estime que la conduite des affaires par l'armée à l'appel d'organisations de la société civile et de partis politiques est "une solution acceptable afin de créer de nouvelles conditions des réformes politiques, institutionnelles et économiques pour l'instauration d'une véritable démocratie et un Etat de droit au Burkina". C'est la raison pour laquelle, le parti, selon son vice-président, a accepté d'apporter sa contribution en participant aux différents organes de la transition. Toutefois, le PDS/Metba estime qu'il est nécessaire que le gouvernement de la transition élabore "une déclaration de politique générale qui définit les grandes lignes de la transition avec des objectifs stratégiques bien précis conformes aux aspirations profondes du peuple burkinabè". Il s'agit d'une feuille de route sur laquelle tout est consigné et qui indique la direction exacte prise pour éviter le pilotage à vue, la prise d'engagements, de décisions que certains assimilent à du populisme.
Une autre information donnée à la conférence de presse est l'organisation d'une journée d'hommage, le 20 décembre prochain à Ouagadougou, pour honorer la mémoire du premier président du parti, Hama Arba Diallo, décédé en début octobre 2014. Ladite journée, selon Etienne Traoré, va consister, par exemple, à des témoignages sur la vie de celui qui a décerné un carton rouge à Blaise Compaoré au temps fort du bras de fer entre le pouvoir et l'opposition sur le projet de référendum sur l'article 37 de la Constitution.
La suspension de l'ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et de son allié, l'Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) est revenue dans les questions des journalistes. Pour Etienne Traoré, la décision du ministère de l'Administration territoriale n'est pas arbitraire car basée sur un texte notamment la charte des partis politiques. Il a aussi ajouté que le ministère doit disposer d'informations que le commun des Burkinabè n'a pas pour agir ainsi en vue de préserver la paix sociale. La journée d'hommage à Arba Diallo est-elle une façon pour le parti de tourner la page de ce dernier ? Non, répond le vice-président c'est une activité que le parti avait programmée bien avant et qui n'avait pas pu être menée au regard de l'accélération des événements. M. Traoré a aussi annoncé le renouvellement des instances du parti lors d'un congrès avant l'élection présidentielle de 2015, histoire de se préparer pour affronter les différentes échéances électorales.

Séni DABO