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Impôts : quelles stratégies pour accroître les recettes ?
Publié le mardi 16 decembre 2014  |  Sidwaya
Forum
© aOuaga.com par AO
Forum des Administrations Fiscales des pays membres de l`UEMOA : Réunion de concertation des directeurs généraux des impôts.
Vendredi 14 juin 2013. Ouagadougou. Salle de conférence Jely Hôtel. Photo : Pau; Nikiéma, Directeur Général des Impôts du Burkina Faso.




Alors que les recouvrements affichent une mine fade, la Direction générale des impôts (DGI) qui organise à Ouagadougou sa 3e conférence annuelle sous le thème «L’audit et le contrôle internes au sein de la DGI : enjeux et perspectives» veut réfléchir à des stratégies pour améliorer ses performances.

La troisième conférence de la Direction générale des impôts (DGI) se tient dans un contexte où les recettes fiscales vont baisser pour la première fois depuis cinq ans. Sur une prévision de 605 milliards revue à 590 milliards, le fisc ne pourra finalement mobiliser qu’autour de 525 milliards de FCFA. Certes, le plus gros pourvoyeur de recettes pour l’Etat (55%) a vu son taux de réalisation des recouvrements croître de 91,13% en 2010 à 114% en 2012. En 2013, la DGI avait recouvré 521,5 milliards de FCFA sur une prévision initiale de 512 milliards de FCFA. En fin septembre 2014, ses recouvrements se sont établis à 406 milliards de FCFA. Signe que ses objectifs de 605 milliards revus de 15 milliards ne pourront être atteints en raison d’un contexte politique morose et d’un attentisme des investisseurs, à la suite des troubles ayant abouti au départ du président Compaoré. Une contre-performance pour le fisc qui veut anticiper en initiant la réflexion autour des meilleures stratégies à mettre en place pour doper ses performances.

Conditions d’un bon contrôle

Ainsi, les experts nationaux vont s’inspirer de l’expérience d’autres institutions telles que l’ASCE, l’IGF pour réfléchir, du 15 au 17 décembre 2014, aux voies et moyens d’asseoir une bonne gouvernance financière au sein de ses structures et rehausser l’autorité morale des agents et de la direction. Les débats qui portent sur «l’audit et le contrôle internes au sein de la DGI : enjeux et perspectives» doivent permettre aux participants de discuter des conditions à mettre en place pour réaliser un bon contrôle et sa mise en œuvre. Dans un second temps, ils vont se pencher sur «l’audit interne» en vue de permettre aux acteurs de l’administration fiscale de disposer d’une démarche d’audit de l’inspection technique des services des impôts, et d’en définir les actions à mener à court, moyen et long terme. Le rôle et la place des chargés de contrôle interne au sein de la DGI vont nourrir également les échanges. Ils vont faire des propositions pour améliorer la méthodologie interne utilisée par les inspecteurs techniques de service des impôts.

Accompagnement

La DGI espère que les propositions et recommandations qui sortiront de ces discussions vont lui permettre d’accroître les recettes fiscales ainsi que le taux de 17% de pression fiscale préconisé par l’UEMOA. Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, exhorte les participants à proposer des outils appropriés devant permettre de faire face aux besoins de l’Etat durant surtout cette phase de transition. Il a témoigné de sa pleine disponibilité à accompagner la mise en œuvre de toutes bonnes propositions émanant de ces trois jours. Selon le directeur général des impôts, Paul P. Nikiéma, la conférence annuelle de la DGI s’inscrit dans la vision des réformes contenues dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) qui prévoit une économie nationale compétitive et performante à l’horizon 2025. De ce fait, elle constitue un cadre d’échanges constructifs et enrichissants qui permet de mieux appréhender les préoccupations des partenaires et usagers du fisc, d’améliorer les prestations de la DGI, d’augmenter les recettes fiscales et de répondre aux exigences de l’environnement politique et économique national et international.

Somborigna Djélika DRABO
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