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Burkina : Sankara, enfin toute la vérité ?
Publié le lundi 15 decembre 2014  |  Jeune Afrique
Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Sankara, ex-président du Burkina-Faso
ex-président du Burkina-Faso




Le mythe est intact, mais l'Histoire reste à écrire. Vingt-sept ans après, les tombeurs de Blaise Compaoré s'apprêtent à rouvrir le dossier explosif de l'assassinat de l'ancien président. Reste à savoir s'ils auront le courage d'aller jusqu'au bout.
Ce ne sont peut-être que des effets d'annonce. Il n'empêche : en évoquant, dès leurs premiers jours au pouvoir, les fantômes du régime de Blaise Compaoré, en rouvrant des plaies que le palais de Kosyam a longtemps tenté de cacher sous un grossier sparadrap à défaut de les refermer, les deux têtes de la transition burkinabè ont pris rendez-vous avec l'Histoire. Elles pourront difficilement faire marche arrière tant l'attente est grande, au Burkina et au-delà.
C'est d'abord Michel Kafando, le président de la transition, qui, lors de son investiture le 21 novembre, annonce que la famille de Thomas Sankara a obtenu ce pour quoi elle se bat depuis des années : l'exhumation du corps, ou de ce qui est présenté comme tel depuis le 15 octobre 1987, jour de sa mise à mort. C'est ensuite Isaac Zida, le lieutenant-colonel devenu Premier ministre, qui, le 27 novembre, déclare vouloir rouvrir des enquêtes sur les assassinats de Sankara et du journaliste Norbert Zongo. "La justice sera rendue", affirme-t-il, assurant qu'"une bonne partie des dossiers" sera traitée pendant la transition et que, s'il le faut, le Burkina demandera au Maroc l'extradition de son ancien maître, Blaise Compaoré.
Sankara, Zongo : les deux taches indélébiles du régime Compaoré. Ses fantômes les plus tenaces, qui l'ont poursuivi un peu partout en Afrique et jusque dans son cercle le plus étroit. Des disparitions inexpliquées, il y en a eu plusieurs sous son règne, notamment durant la rectification, la période d'exception qui suivit la révolution et au cours de laquelle les "accidents" de la route étaient monnaie courante chez ceux qui en savaient trop. Mais, hormis pour leurs proches, les "disparus" tombaient vite dans l'oubli. Ce ne fut le cas ni pour Sankara ni pour Zongo.

Sankara, c'est le péché originel. Celui par lequel Compaoré a gagné le pouvoir... et perdu à jamais l'estime de nombre de ses concitoyens et pairs. Il y a là une explication d'ordre moral : personne, pas même ceux qui s'opposaient à sa politique, pas même Compaoré lui-même, n'a digéré la mise à mort du capitaine le 15 octobre 1987. Car personne n'a oublié les liens qui unissaient les deux hommes - cette amitié fraternelle, au sens propre du terme, qui faisait dire au père de "Thomas" que "Blaise" était comme son fils. Compaoré a toujours clamé son innocence, sans vraiment convaincre. En dépit de nombreux témoignages, le flou règne, et la justice, qui n'avait jamais été sollicitée jusqu'alors dans cette affaire, aura bien du mal à le dissiper.
... suite de l'article sur Jeune Afrique

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