Société
Marche-meeting : justice pour Norbert Zongo
Publié le dimanche 14 decembre 2014 | Sidwaya
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de Norbert Zongo : le Premier ministre de la transition assiste au meeting du 16e anniversaire Samedi 13 décembre 2014. Ouagadougou. Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et des ministres de son gouvernement ont assisté au meeting conjoint organisé par le Collectif et la Coalition contre la vie chère pour commémorer le 16e anniversaire de l`assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons |
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Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont commémoré la date anniversaire du meurtre du journaliste Norbert Zongo et de ses camarades, le samedi 13 décembre à Ouagadougou. Ils ont exigé la réouverture du dossier. Aussi le lancement d’un mandat d’arrêt à l’encontre de Blaise Compaoré et de François Comparé.
13 décembre 2014. Cela fait 16 ans jour pour jour que le journaliste d’investigation et directeur de publication du journal Indépendant et trois de ses compagnons ont été tués et brulés à Sapouy, dans le sud du Burkina Faso.
Pour commémorer cette date, comme à l’accoutumé, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont organisé une cérémonie de dépôt de gerbe au cimetière de Gounghin, suivi d’une marche-meeting à Ouagadougou.
Le président du collectif Chrisogone Zougmoré a demandé purement et simplement aux autorités de la transition la « réouverture et l’instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo et de ses compagnons », qui avait été déclaré non-lieu par la justice Burkinabè en 2006 au temps fort du régime Blaise Compaoré dont le frère cadet, François Compaoré est soupçonné d’être le commanditaire.
Le collectif a demandé également le jugement de tous les crimes de sang et économiques ; la dissolution du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), considéré comme une milice et non une armée au service de la République et le lancement d’un mandat d’arrêt contre l’ex-président, Blaise Compaoré et François Compaoré.
En outre, il exige l’identification et le jugement de ceux qui ont ordonné de tirer, ainsi que de ceux qui ont tiré sur les insurgés les 30 et 31 octobre, causant de nombreuse perte en vie humaines et des centaines de blessés.
Le collectif réclame, aussi, un audit sur les sociétés d’Etat et la nationalisation de celles devenues privés parce qu’ayant été bradées par l’ancien régime, la relecture du code minier, l’identification et la saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime de Blaise Compaoré. Qu’un audit soit fait dans la gestion des communes. Ce sont entre autres des points de revendication du collectif. Chrysogone Zougmoré a souligné que leur plateforme revendicative sera transmise aux autorités de la transition. Il a tenu a rappeler aux autorités de la transition de savoir ce qui leur a porté au pouvoir et ce pourquoi ils sont à la tête du pays. « Il y a des gens qui ne savaient pas les 28 et 29 octobre dernier qu' ils allaient être des ministres. Que les uns et les autres sachent s’exprimer parce que le peuple a payé un prix fort pour atteindre cet objectif. Nous ne voulons pas d’une transition qui soit là uniquement pour organiser des élections. Nous voulons qu’à travers cette transition le Burkina Faso ait des textes forts en matière de bonne gouvernance et de justice », a renchéri un membre du collectif, Laurent Ouédraogo. Pour y arriver les membres du collectif exhorte les populations des villes et des campagnes à suivre de près les actions du gouvernement et de rester mobiliser pour la préservation des acquis.
Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida accompagné de quatre membres de son équipe gouvernementale a assisté au meeting à la place de la Nation.
Invité à prendre la parole il dit avoir pris bonne note des aspirations de la population et que son gouvernement travaille à les satisfaire. Séance tenante il a indiqué que des mesures sont déjà prises pour nationaliser la Société de construction et gestion immobilière du Burkina Faso(SOCOGIB), vendu à l’époque « à 1 FCFA symbolique » à une proche de l’ancien régime. Il a aussi promis que le Camp fonctionnaire sera retiré et transformé en parking communal.
Steven Ozias KIEMTORE
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