Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5263 du 21/12/2012

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Société

INFTS de Gaoua : les stagiaires et l’administration à couteaux tirés
Publié le vendredi 21 decembre 2012   |  Le Pays




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les stagiaires de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) sont mécontents de leur administration. Ils ont tenu à l’exprimer à travers un sit-in de 48h du 10 au 11 décembre derniers. La crise entre les éducateurs sociaux en formation et l’administration est liée principalement au stage pratique de formation.

Le lundi 10 décembre 2012, les stagiaires de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) ont déserté les classes. Ils ont eu comme point de convergence la direction de l’institut où ils ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de l’administration qui, de leur avis, fait la sourde oreille face à leurs préoccupations. L’une des préoccupations est liée à l’organisation des stages. A ce propos, la divergence entre les pensionnaires de l’INFTS et la structure dirigeante porte sur deux points. Le stage, habituellement tenu au mois de janvier, a été cette année décalé au mois de février. L’exigence des stagiaires en sit-in, c’est de ramener le début des stages au mois de janvier. Les stages en question dure 3 à 4 mois selon les catégories. A propos de cette question, le directeur de l’école des cadres moyens de l’action sociale, Isaie Foro explique : « On est confronté à des problèmes liés à l’organisation de ces stages notamment au niveau de l’équipe financière.

Dès le début de l’année, le budget n’est pas débloqué. Le budget n’étant pas mis en place, nous avons décidé de décaler cette période de stage au mois de février ». Une mesure prise, selon la direction pour permettre que le budget soit disponible pour une meilleure organisation du stage. A propos toujours de ce stage pratique, une autre dissension porte sur les zones de stage déterminées par l’administration et qui sont au nombre de quatre. Il s’agit des zones de Ouaga, de Fada, de Gaoua, et de Bobo, en plus des autres centres urbains situés à 100km à la ronde de ces villes, y compris quelques chefs-lieux de province. « Les camarades ne pourront pas aller dans des provinces de leur choix », a souligné le délégué des élèves qui a ensuite soutenu qu’une extension à l’ensemble des treize régions pouvait pourtant permettre aux stagiaires d’être dans des localités où ils ne seront pas contraints de payer un double loyer.

Une suspension de la lutte

M. Foro indique que la délimitation a été faite en raison du budget qui ne leur permettrait pas de les envoyer dans tous les chefs-lieux de région. Le règlement intérieur de l’institut fait également partie des points de discorde entre l’administration et les stagiaires. Pour le représentant des élèves, c’est l’application précoce de ce texte en cours d’adoption qui les préoccupe. Et à propos de l’amendement qui a été fait, M. Soma dit que « lorsqu’on change les règles du jeu au cours du jeu, forcement il y a problème ». Et le directeur que nous avons approché a fait savoir pour sa part que la discorde est liée à la moyenne de passage qui est de 10 dans cette école alors que dans les autres écoles professionnelles, elle est de 12. L’amendement dont on parle a consisté à ramener, selon lui, cette moyenne à 12.

Le retard de paiement du pécule d’une promotion et la suspension de la prise en charge sanitaire constituent les autres préoccupations des stagiaires. Lesquelles préoccupations sont mal accueillies par le directeur de l’institut et le directeur général qui, selon le délégué des élèves, profèrent des menaces plutôt que de trouver une solution au problème. Le premier leur aurait dit qu’ils perdraient sur toute la ligne si jamais ils entamaient un sit-in ; et le second leur aurait demandé de démissionner au cas où ils ne supporteraient pas les conditions de l’institut. A ces propos jugés irritants par les stagiaires, le responsable des stagiaires répond ceci : « Il faut que nous soyons traités comme des élèves futurs collaborateurs et non comme des élèves de CEEP (Centre d’éveil et d’éducation préscolaire) ». Le sit-in repris le mercredi 12 annonçait le début d’un sit-in illimité dans l’institut. Aux dernières nouvelles, il semble que l’intervention de Mme le gouverneur a permis une suspension de la lutte en attendant de voir ce que donneront les concertations.

Hompko Sylvestre KAMBOU

 Commentaires