Politique
Présidentielle de novembre 2015 au Burkina : quand des partis font la politique de l’autruche !
Publié le vendredi 12 decembre 2014 | Agence de Presse Labor
© Autre presse par DR
Les responsables du parti politique Alliance des Jeunes pour l’Indépendance et la République (AJIR) ont rendu une visite de courtoisie au chef de file de l`opposition politique le jeudi 20 mars 2014 à Ouagadougou |
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Camarades, la patrie ou la mort, nous vaincrons. Merci camarades. Ce slogan révolutionnaire est une vérité patriotique que transparent dans la mentalité de beaucoup de citoyens burkinabè qui sont très attachés aux vertus révolutionnaires de justice sociale, de dignité et d’ardeur au travail. Les 4 années de révolution sous le président Thomas Sankara(4 Août 1983 -15 Octobre 1987) ont contribué à élever la conscience politique des Burkinabè à un haut degré de patriotisme et de pragmatisme que les partis politiques peinent de nos jours à égaler tellement ils ont travesti le sens noble de la politique pour en faire un instrument de démagogie et un fonds de commerce. La parole donnée n’a plus de sens chez de nombreux politiciens dont la feuille de route s’oppose au langage de vérité. Suite au séisme burkinabè à l’échelle du mercure surchauffé du 31 octobre 2014, qui a suscité le départ incognito de l’ex-président Blaise Compaoré du pouvoir, de nombreux leaders politiques du Faso croient que l’heure a sonné de réaliser leur rêve de président. Après donc leur union sacro-sainte pour tirer à boulets rouges sur Blaise Compaoré tout en sachant que certains d’entre eux ne réussiront jamais à égaler des acquis du président déchu, ils essayent de berner le peuple avec des paroles flatteuses en forçant de se bâtir l’image d’hommes d’Etat et de démocrates engagés. Héi ! Le Burkina est un pays de savane où l’on se connait les uns les autres. Les salaires des chefs d’Etat en Afrique ne sont pas de grosses fortunes (entre 800.000 et 3 millions de FCFA en moyenne).Cela permet de savoir que ce n’est pas à cause de ces émoluments que se bousculent au portillon, des prétendants à la magistrature suprême. En général, les politiciens s’érigent en avocats de leurs peuples et dès qu’ils parviennent au pouvoir, ils installent leur administration pour ravir les gros circuits des marchés publics au profit d’entreprises prête-noms pour tomber dans les travers qu’ils dénonçaient auparavant. Certes, la charité bien ordonnée commence quelque part, mais il ne faut pas en abuser pour transformer le patrimoine national en une propriété privée. Cependant, comme le peuple burkinabè a donné un grand avertissement aux acteurs politiques par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, qu’il n’y a pas d’hommes forts, mais plutôt un peuple fort, l’envie des gouvernances despotiques et d’accaparement des biens publics ne saurait être encore un réflexe au risque d’une répétition disciplinaire de l’histoire. Les partis politiques jadis alliés contre Blaise Compaoré sont devenus à présent de véritables adversaires déguisés entre eux. La raison, chacun veut dribler, vilipender l’autre pour se faire une place de premier choix à l’élection présidentielle de novembre 2015.Ainsi, il est fait feu de tout bois pour atteindre cet objectif. Les sensibilisations contre le virus EBOLA, les dons de sang, des visites de courtoisie aux chefs coutumiers, la mise en place des structures de partis et bientôt les vœux de nouvel an 2015, sont tous des subterfuges usités par des politiciens pour conquérir la sympathie des électeurs. Quand la presse leur demande s’ils sont déjà en pré-campagne pour la présidentielle de novembre 2015, les politiciens se dépêchent de rétorquer par la négation. Pourtant, ce n’est pas un drame d’admettre qu’on mène des actions de campagne dans la mesure où aucune loi ne détermine pour le moment une période d’interdiction de la pré-campagne. Certes, le Conseil supérieur de la communication(CSC) sous Béatrice Damiba avait ébauché des pistes de réflexions en 2013 sur une période qui pourrait être fixée pour interdire toute action de pré-campagne avant les échéances électorales. Peut-être que l’intervalle de trois mois avant l’ouverture d’une campagne électorale pourrait être fixée pour interdire les actions médiatiques de pré-campagne par les politiques. Alors, politiciens du Faso, ne faites pas la politique de l’autruche actuellement avec vos tournées populistes dans les provinces que vous médiatisez amplement : vous êtes en pré-campagne électorale. Travaillez à être des hommes d’honneur qui ont un langage de vérité et qui agissent concrètement selon les préoccupations des populations dont vous usurpez les noms pour parvenir à vos fins politico-personnelles. Si vous continuez toujours dans vos mensonges, égoïsmes et intrigues vulgaires, ne soyez pas surpris qu’à la fin de la transition de 12 mois, les populations donnent encore de la voix pour demander à l’armée de briguer la magistrature suprême en tenue ou en civil, s’ils s’avèrent de plus en plus que la grande muette burkinabè est synonyme de discipline, de vérité et de labeur dans l’intérêt général. Par
DEMI-FOU
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