Un ouvrage sur l’échographie bovine est disponible #aOuaga

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Un ouvrage sur l’échographie bovine est disponible

Publié le vendredi 12 decembre 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Elévage de Boeuf

Des chercheurs des Universités de Ouagadougou (UO) et de Lomé ont réalisé des études sur la reproduction des bovins par le biais de l’échographie et les ont consignées dans un ouvrage intitulé : ‘’Application de l’échographie à la reproduction des zébus d’Afrique’’. Première du genre en Afrique, cette étude, qui devra révolutionner le monde scientifique, a été présentée à la presse, le 9 décembre 2014, à l’UO.

De nos jours, parler de l’échographie humaine en Afrique et dans le monde, est une lapalissade. Mais, l’échographie animale était jusque-là « ignorée » du continent noir. Aujourd’hui, c’est chose faite ! Plongés dans la recherche depuis 2001, à l’Université de Ouagadougou (UO), trois chercheurs, Wéré Pilata, Moussa Zongo, physiologistes et enseignants-chercheurs, respectivement à l’Université de Lomé au Togo et à l’UO au Burkina Faso, et Hamidou Boly, docteur vétérinaire-physiologiste et professeur titulaire à l’Université de Bobo-Dioulasso ont publié «l’application de l’échographie à la reproduction des zébus d’Afrique », le 10 septembre 2014. L’ouvrage de 120 pages se veut être une contribution à une meilleure connaissance de la reproduction du zébu. Il est subdivisé en trois parties. La première partie apprécie les chaleurs chez les bovins et la fertilité après l’insémination artificielle. La deuxième porte sur l’étude de la dynamique des follicules et la précision de la période de l’ovulation. La troisième s’intéresse au diagnostic de gestation et au suivi de la dynamique fœtale. L’intérêt de cette nouvelle technique est qu’elle permet une gestion optimale de la reproduction dans les élevages tropicaux où les males et les femelles sont conduits ensemble. Elle fournit aux producteurs, les informations nécessaires pour regrouper les femelles gestantes selon leur besoin nutritionnel, organise un rationnement approprié au cours du dernier trimestre de la gestation, réalise le tarissement à des périodes adéquates et les prépare à la parution. « Il a été question dans cet ouvrage de pouvoir préciser la dynamique des follicules, la période critique de l’ovulation, afin de pouvoir donner des indices sur la reproduction de cet animal dont on connaît peu les facteurs de reproduction», a expliqué le coauteur Dr Moussa Zongo. Cependant, il a évoqué la cherté des échographes bovins dont le prix varie entre 6 à 15 millions FCFA. Cela ne permettant pas au producteur lambda de se les approprier et Dr Zongo a préconisé les échographes portables. «L’acquisition d’échographes portables est relativement moins chère et permettra aux producteurs de réaliser des détections de gestations précoces, réaliser des observations de la croissance des follicules et donc, de pouvoir rationaliser leur élevage », a-t-il ajouté. Pour ce faire, il a rassuré que le laboratoire de l’Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT) bénéficie de l’accompagnement du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST). « Nous travaillons avec le CNRST qui a bien voulu mettre à notre disposition les moyens de former ces producteurs et mettre à leur disposition des échographes portables, et même auprès des docteurs vétérinaires privés, afin qu’ils puissent mettre en œuvre ce travail dans l’optique qu’ils aient de nouvelles offres de service de diagnostic dans les cliniques vétérinaires privées», a expliqué Dr Zongo. Il a également fait savoir qu’il est question de castration des femelles, d’observation des appareils génitaux et ces échographes sont importants. Moussa Zongo a confié que l’ouvrage a été édité par les éditions universitaires européennes et coûte 32 000 FCFA. Pour sa part, le secrétaire principal de l’UFR/SVT, Ibrahim Maré, a encouragé les chercheurs à poursuivre dans cette dynamique d’innovation. Présents à la cérémonie, les autres docteurs ont salué ces résultats et ont demandé un soutien financier, afin d’aider le laboratoire à produire plus.

Gaspard BAYALA