« Entre imaginaire et réalités », la sculpture burkinabè magnifiée à Dédougou #aOuaga

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« Entre imaginaire et réalités », la sculpture burkinabè magnifiée à Dédougou

Publié le mercredi 10 decembre 2014 | AIB

© Autre presse par DR
La 12e édition du Festival international des masques et des arts (FESTIMA) de Dédougou a ouvert ses portes le 24 février 2014 pour une semaine

Le comité national d’organisation du grand prix national de la sculpture a organisé le mardi 9 décembre à Dédougou (ouest, 230 km), ville hôte des festivités de l’indépendance du Burkina, une cérémonie de vernissage des œuvres de l’édition de 2014.

Placée sous le thème « Sculpture : entre imaginaire et réalités », cette cérémonie a été une occasion pour les organisateurs de dévoiler les différentes œuvres en compétition ainsi que les 5 premières qui seront primées dans la même soirée dans la salle polyvalente de Dédougou.

Pour le secrétaire général du ministère en charge de la culture, Jean Claude Dioma, de nombreux artistes contemporains Burkinabè, inscrivent leur démarche dans une tradition familiale.

Selon lui, son département a décidé d’organiser ce concours pour détecter de nouveaux talents et valoriser la production artistique en lui offrant un cadre de promotion.

Cinq œuvres ont été sélectionnées parmi la quinzaine de pièces issues de la présélection à Ouagadougou, où 34 créations étaient en compétition. Ces œuvres proviennent des Hauts-bassins, des cascades, de la Boucle du Mouhoun, du Sud-Ouest et du Centre. Le premier prix est revenu à Antoine Bambara, tandis qu’André Junior Sanou remporte la cinquième place.

« Les œuvres présentées témoignent du génie créatif d’humbles plasticiens qui ont produit des œuvres qui dégagent du beau et de l’émotion. A travers des codes esthétiques dont ils ont les seuls à détenir le secret, leurs œuvres se dévoilent et à s’adressent directement à vous et à nous » a expliqué le directeur des arts plastiques et appliqués, Prospère Tiendrébeogo.

La sculpture est l’art de tailler, de modeler et de fondre des objets avec des outils en vue de dégager des formes, des volumes, d’un effet artistique. Selon Dr Edwige Zagré/Kaboré, maitre assistante à l’université de Ouagadougou et présidente de jury du Grand prix national de la sculpture de 2014, l’art au Burkina a été pendant longtempsdominé par la sculpture traditionnelle en bois.

« Elle était une pratique très ancienne au Burkina Faso, au service des royaumes religieux, et des nécessités de la vie quotidienne » a-t-elle soutenu. L’universitaire a par ailleurs rappelé que les sculptures contemporaines ont hérités des talents séculaires de leurs prédécesseurs et tentent de s’affirmer.

Les Grands prix nationaux ont été institués en 1997 pour stimuler les talents qui n’ont pas souvent l’opportunité de s’exprimer sur la scène artistique. La dernière édition du Grand prix national de la sculpture remonte à Gaoua dans le Sud-Ouest, en 2003.

Le Burkina Faso, est un pays fortes potentialités culturelle et artistique. Plusieurs manifestations culturelles d’envergures internationales, telles que le Salon internationale de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) et la Semaine nationale de la Culture y sont organisées régulièrement.

ndt