Par décision 18/2012 rendue le mercredi 12 décembre 2012, le tribunal administratif de Ouagadougou avait annulé le verdict provisoire sorti des urnes de l’arrondissement N°4 de la capitale burkinabè, à l’issue des municipales du 2 décembre dernier. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir) à qui ce jugement portait préjudice, vu que ce parti est sorti vainqueur selon ces premiers résultats, a aussiôt interjeté appel le 14 décembre en introduisant une requête en tierce opposition au niveau de la même instance judciaire.
Si le parti au pouvoir a attaqué la décision du Tribunal administratif, c’est parce qu’il n’avait pas été associé au procès du 12 décembre dernier. Le CDP soutenait notamment que la décision rendue en son absence portait atteinte à ses intérêts, en lui faisant perdre ses sièges de conseillers dans ledit arrondissement.
Le CDP n’est pas le seul à perdre des sièges dans cette affaire, rétorque en substance le tribunal. De plus, le titre de tierce opposition n’existe pas dans le dispositif juridique administratif burkinabè, estime son président, en déclarant irrecevable cette plainte du CDP. Dans la foulée, le tribunal confirme l’annulation et la reprise, dans un délai de 60 jours selon le code électoral, des élections municipales dans le fameux arrondissement. Une victoire pour la démocratie burkinabè mais aussi pour Le Faso autrement présidé par Ablassé Ouédraogo et les quatre autres partis qui sont à l’origine de la requête en annulation du vote dans cet arrondissement.