Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale organise, du 20 au 22 décembre 2012 à Ouagadougou, la XIIe édition des Journées des communautés, sous le thème : « De l’intégration des Etats à l’intégration des peuples, la vision 2020 de la CEDEAO et de l’UEMOA ».
Chaque année, le Burkina Faso célèbre les Journées des communautés. Cette année, la XIIe édition est organisée, du 20 au 22 décembre 2012 à Ouagadougou, sous le thème : « De l’intégration des Etats à l’intégration des peuples, la vision 2020 de la CEDEAO et de l’UEMOA ». A en croire le secrétaire général de la Coordination des communautés vivant au Burkina Faso (CCVBF), Magloire Olympio, c’est une vingtaine de nationalités qui va prendre part aux festivités. Il a parlé des ressortissants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des Japonais, des Libanais, des Rwandais, des Burundais, des Gabonais et des Centrafricains. Pour lui, c’est un excellent moment de communion et de partage entre les Burkinabè et les étrangers. Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Vincent Zakané, a déclaré qu’il va s’agir de magnifier les vertus de l’intégration des peuples à travers des activités récréatives, culturelles et de réflexion. C’est dans ce sens, a-t-il indiqué, que l’atelier sur le thème général, la finale du tournoi de maracana et la grande nuit de l’intégration vont constituer les temps forts de la célébration des festivités.
Le parrain de la XIIe édition, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), Jérôme Bougouma, a signalé que la forte mobilisation des communautés vivant au « pays des Hommes intègres » traduit leur volonté de s’intégrer dans le tissu économique et social de leur pays d’accueil et par delà, au renforcement des relations avec leurs Etats d’origine. Partant de ce fait, il a laissé entendre que la vision 2020 de la CEDEAO vise à approfondir le processus d’intégration et son appropriation par les populations. Ce, a-t-il noté, en favorisant « la création d’une région sans frontières où les populations vivent dans la paix, la cohésion et la prospérité, grâce à une bonne gouvernance, et où elles ont la possibilité d’accéder aux énormes ressources qui s’y trouvent… ».
Pour matérialiser ce projet, M. Bougouma a affirmé que les Etats membres de l’organisation ouest-africaine se sont dotés d’un dispositif institutionnel et juridique, tant au niveau national que régional. N’empêche qu’il a reconnu que de nombreux défis restent à relever. Il a évoqué les questions de la mise en œuvre du protocole de la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement dans l’espace communautaire et la facilitation du brassage des populations.
Fort de ce constat, le secrétaire général de la CCVBF, Magloire Olympio, a avancé que cela fait une trentaine d’années que la CEDEAO est à pied-d’œuvre pour l’intégration. Il a souhaité que « cette fois-ci » les suggestions ne demeurent pas sans suite. Puis, il a fait comprendre que l’intégration ne peut se faire sans l’implication réelle des peuples. Point de vue partagé par le ministre délégué, Vincent Zakané, qui a soutenu que la participation des communautés à la réalisation du projet d’intégration ouest-africain est « indispensable et primordiale ». Ce faisant, il les a invitées à tirer profit du socle de fraternité, d’hospitalité et d’entraide « légendaire » de l’Afrique pour participer à la réalisation du rêve communautaire. C’est dans cette dynamique, a fait savoir M. Zakané, que les autorités du Burkina Faso se sont inscrites, en œuvrant en faveur d’un climat de cohabitation paisible, aussi bien à l’intérieur de ses frontières que dans la sous-région.