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Sécurité routière 9 chauffeurs devant la commission de retrait des permis

Publié le lundi 8 decembre 2014 | Sidwaya

L’Office national de sécurité routière (ONASER) a organisé sa quatrième session foraine de retrait de permis de conduire de l’année à Fada N’Gourma, le jeudi 4 décembre 2014.

Il étaient neuf chauffeurs de diverses régions du Burkina Faso à s’expliquer lors de la quatrième session foraine 2014 de retrait de permis de conduire organisée par l’Office national de sécurité routière (ONASER) à la gare routière de Fada N’Gourma le 4 décembre 2014. Mis en cause dans des accidents de la circulation, ils ont tous été entendus par la commission technique spéciale de retrait de permis de conduire devant une population fortement mobilisée pour la circonstance. A l’entame des travaux, semblable sur plusieurs points à ceux d’une audience de justice, la présidente de la commission, Mme Djénéba Zongo, a situé le cadre dans lequel le « jugement » devait se dérouler. Elle a surtout insisté sur le fait que la commission n’a pas de partie pris et que tout devrait se faire sans complaisance. «J’insiste parce qu’ailleurs, des gens se sont dit lésées », a-t-elle dit. Après cette mise au point, les neuf incriminés sont passés à tour de rôle devant les membres de la commission. La procédure a consisté à demander à chacun de relater les circonstances de l’accident dont il est l’auteur. Suite à cela, des questions leur ont été posées, soit pour plus de compréhension, soit pour prouver leur culpabilité. Après chaque délibération, le verdict tombe. Les sanctions consistent essentiellement en un retrait du permis de conduire pendant un temps donné en fonction de la gravité de l’accident et de la responsabilité du chauffeur. Selon le Directeur de la planification et de la promotion de la sécurité routière, Casimir Sanon, en général les peines n’excèdent pas trois ans de suspension du permis. « Après le procès, le permis de l’intéressé est suspendu pendant la période retenue. A partir de cette décision, le permis est verrouillé pour éviter que l’incriminé fasse un duplicata », a-t-il précisé. Selon ses explications, il est parfois demandé à certains d’aller refaire le code de la route dans une auto-école pour se recycler avant de rentrer en possession de leur permis. Il a aussi indiqué qu’après avoir entendu des chauffeurs, il arrive qu’on leur restitue leur permis s’il s’avère qu’ils n’ont pas commis d’erreur lors de l’accident. M. Sanon a, en outre, fait savoir que l’objectif des sessions foraines n’est pas essentiellement de sanctionner mais de sensibiliser les populations aux dangers de la circulation routière afin qu’elles prennent davantage conscience de leur responsabilité. C’est dans ce sens qu’il a rappelé que « jusqu’en 2012 les sessions de commission de retrait se tenaient dans les bureaux alors que ce sont des instances administratives très importantes qui peuvent constituer des tribunes de sensibilisation des usagers de la route ».

Pour le président régional du Syndicat national des transporteurs routiers de voyageurs du Burkina (SNTRVB), Oumpougouni Thiombiano, les sessions foraines sont à organiser très souvent dans les régions. « C’est la première fois que nous voyons ça et cela nous va droit au cœur parce que nous avons beaucoup appris à travers cette session. Je souhaite que la prochaine fois, les chauffeurs qui sont dans les autres provinces soient invités », a-t-il confié.

Daniel ZONGO