Société
Les responsables éducatifs interpellent les élèves
Publié le dimanche 7 decembre 2014 | Sidwaya
© Autre presse par DR
Les élèves du lycée départemental d`Andemtenga ont manifesté le 10 mars 2014 pour exiger le départ du proviseur |
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Le Ministère des enseignements secondaire et supérieur (MESS) a rencontré le samedi 6 décembre 2014, à Ouagadougou, des associations d’élèves pour les inviter à mettre fin aux perturbations des cours dans les établissements d’enseignement secondaire.
Depuis plusieurs années, les cours en milieu scolaire sont perturbés au mois de décembre en mémoire de l’élève Flavien Nébié et du journaliste Norbert Zongo, dont les circonstances de décès n’ont pas été élucidées. Au regard du contexte particulier de la transition que connaît le Burkina Faso, le secrétaire général du Ministère des enseignements secondaire et supérieur (MESS), Bila Dipama, et des responsables de l’éducation de la région du Centre ont échangé avec des associations d’élèves et d’étudiants afin que le mois de décembre soit celui du déroulement normal des cours. « La Transition a pour vocation de bâtir un Etat de droit, de justice, de démocratie, un Etat responsable où règne l’ordre. Il est donc incompréhensible que les élèves qui sont une partie de la jeunesse, puissent continuer à semer le désordre », a indiqué M. Dipama. Il a invité les responsables de la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FESBF) et l’Association des élèves et scolaires de Ouagadougou (AESO), présents à la rencontre, à agir en tout temps, dans la légalité, car l’administration de tutelle doit être informée de tout mouvement de protestation. Il les a appelés à suspendre les mots d’ordre de grève et à reprendre les cours dès ce lundi.
Pour le secrétaire général du MESS, les perturbations des cours dans les établissements d’enseignement secondaire à Ouagadougou, depuis le 4 décembre, entravent l’exécution des programmes scolaires. « Les grands perdants de ce dysfonctionnement sont et demeurent les élèves », a-t-il déploré. Du reste, il a précisé à ses interlocuteurs que leurs préoccupations sont en partie prises dans les grandes décisions de la transition. «Avez-vous eu le sentiment que votre message a été reçu ? », ont demandé les journalistes au SG/MESS. «Des associations se sont exprimées très clairement et elles ont promis de reprendre le chemin de l’école. Celles qui ne se sont pas exprimées prendront le temps de réfléchir et opteront pour le bon chemin, celui de se former », a répondu M. Dipama.
Réagissant aux propos du SG, le vice-président national de la FESBF, Youssouf Falikou Bationo, a approuvé l’idée que les cours se déroulent normalement dans le mois de décembre. Il a précisé que le fait qu’ils n‘empruntent pas souvent les voies légales pour exposer leur plate-forme revendicative est lié aux mesures prises par le MESS. « En effet, lorsque nous lançons un mot d’ordre de grève de 72 ou 48 heures, les autorités de l’éducation prennent la décision de fermer les établissements, toute chose qui ne nous permet pas de mieux exprimer nos revendications», a-t-il expliqué. Il a signalé que l’esprit de concertation et de dialogue qui est désormais instauré, pourra favoriser une meilleure prise en compte de leurs préoccupations.
Karim BADOLO
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