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Burkina: la dernière victime de la "révolution" anti-Compaoré inhumée
Publié le vendredi 5 decembre 2014  |  AFP
Insurrection
© L`Observateur Paalga par Frédéric Yaméogo
Insurrection populaire de fin octobre : la nation rend hommage à 6 martyrs
Mardi 2 décembre 2014. Ouagadougou. La nation burkinabè a organisé des obsèques de 6 martyrs de l`insurrection populaire de fin octobre qui ont été marquées par une cérémonie oecuménique suivie de leur inhumation au cimetière municipal de la capitale burkinabè




Ouagadougou - La dernière victime de la "révolution" au Burkina Faso, qui a balayé fin octobre le président déchu Blaise Compaoré, a été inhumée officiellement vendredi à Ouagadougou, a constaté un journaliste de l'AFP.

Quelques dizaines de personnes, dont les ministres de la Sécurité, le colonel Auguste Denise Barry, et celui de la Santé Prosper Djiguemdé, ont assisté à la mise en terre d'Issaka Derra.

Son cercueil, recouvert d'un drapeau burkinabè aux couleurs rouge, vert et jaune, était porté par des membres des forces de sécurité au cimetière militaire de Goughin, dans l'ouest de la capitale, a constaté l'AFP.

Du fait d'une identification tardive, la dépouille de M. Derra, qui reposait dans une clinique privée, n'avait pas accompagné celle de six autres "martyrs" inhumés mardi en grande pompe à Goughin. Sa tombe est toutefois contiguë aux six autres.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont le président Michel Kafando et son Premier ministre le lieutenant-colonel Isaac Zida, avaient alors assisté à cette cérémonie hautement symbolique.

Les autres victimes de l'insurrection populaire du 30 et 31 octobre ont déjà été enterrées par leurs parents.

La "révolution" burkinabè a fait officiellement 24 morts et 625 blessés.

Des associations de la société civile ont dénombré jusqu'à 33 morts dans le soulèvement ayant chassé l'ex-président Blaise Compaoré. Celui-ci voulait modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir après 27 ans de règne.

Plusieurs organisations de la société civile ont réclamé le jugement "immédiat" de M. Compaoré et des dignitaires de son régime impliqués dans ces tueries.

Après s'être réfugié d'abord en Côte d'Ivoire, M. Compaoré vit désormais en exil au Maroc.

Le Premier ministre Isaac Zida n'a pas exclu que le Burkina Faso demande à Rabat l'extradition de l'ancien homme fort de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest si une plainte est déposée contre lui.

Mais le président Michel Kafando a estimé en marge du sommet de la Francophonie dimanche à Dakar que le jugement de M. Compaoré n'était pas une "priorité" pour le gouvernement intérimaire, dont la mission principale reste d'organiser des élections transparentes d'ici novembre 2015.

roh/jf/amd
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