Afrique
Lutte contre l’insécurité alimentaire : la CEDEAO et L’AFD renforcent leur coopération
Publié le vendredi 5 decembre 2014 | FasoZine
© aOuaga.com par G.S
Situation nationale : les forces vives face au président de l`UA Lundi 10 novembre 2014. Ouagadougou. Hôtel Laico Ouaga 2000. Le président mauritanien et président en exercice de l`Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz, a rencontré au cours d`une plénière la société civile, l`opposition et les chefs coutumiers et religieux. Photo : Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO |
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La CEDEAO et l’AFD renforcent leur coopération dans la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, grâce à la participation financière de l’Union Européenne, selon ce communiqué de presse.
« Le Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) à Abuja ont signé le 27 novembre 2014, en présence de M. l’Ambassadeur de France au Nigéria, deux accords de subvention en faveur de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de l’augmentation des revenus des petits producteurs.
Appuyer la mise en place de la Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire de la CEDEAO pour répondre efficacement aux crises. La sécurité alimentaire reste une préoccupation majeure pour les dirigeants d’Afrique de l’Ouest. Les crises récentes ont en effet conduit l’ensemble des acteurs de la région à réfléchir à une stratégie de stockage de sécurité pour permettre d’assurer une réponse d’urgence en cas de nouvelle crise.
L’accord, d’un montant de 28,558 millions d’Euros, signé entre la CEDEAO et l’AFD permettra d’appuyer la mise en place de la réserve régionale de sécurité alimentaire en faisant jouer la solidarité régionale en cas de crise alimentaire majeure ; d’appuyer les systèmes de stockage nationaux et leur mise en réseau ; et de renforcer le système de stockage de proximité.
Pour ce projet d’un montant total de 56 millions d’Euros financé par l’Union Européenne, l’AFD s’est vu déléguer une partie de la gestion de ces fonds pour la mise en œuvre.
Pour la CEDEAO, il est capital de « mettre ses Etats membres à l’abri de la crise alimentaire. En effet, la gestion de la sécurité alimentaire dans la région ouest-africaine constitue une préoccupation majeure pour nos gouvernements, les organisations régionales, notamment la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS, et leurs partenaires. » Soutenir le Plan Régional de lutte et de contrôle de la Mouche des Fruits en Afrique de l’Ouest pour améliorer les revenus des producteurs de fruits et légumes et maitriser les pertes à l’exportation.
Le secteur de la production horticole ouest africain contribue à l’équilibre alimentaire de millions de consommateurs au niveau local et régional et représente une importante source de devises et d’emplois pour les pays à faibles revenus. Malheureusement, la production et l’exportation restent handicapées par la non-conformité des fruits avec les normes phytosanitaires internationales notamment du fait de l’infestation des pulpes par des mouches phytophages, entraînant de lourdes pertes pour les pays producteurs d’Afrique de l’Ouest.
L’accord, d’un montant de 17,558 millions d’Euros, signé entre la CEDEAO et l’AFD permettra de mettre en place des dispositifs de surveillance et de lutte contre l’infestation des vergers. Le projet appuiera également la recherche appliquée afin de développer des techniques de culture améliorée et permettre leurs diffusions dans les Etats membres.
Ce financement comprend une subvention de 17 millions d’Euros de l’Union Européenne, qui en a délégué pour partie la gestion à l’AFD et une subvention de 1,5 million d’Euros accordée par l’AFD à la CEDEAO. La CEDEAO et les Etats membres se sont engagés à contribuer à hauteur de 5 millions d’Euros pour le financement de ce programme.
Selon la CEDEAO, « depuis de nombreuses années, les dommages causés par les mouches phytophages aux fruits destinés aux marchés internationaux ont été reconnus comme un problème à forte incidence économique et sociale aux plans local, national régional et global. La mouche ne connaît pas de frontières. C’est ce qui explique l’orientation en faveur d’une action coordonnée, concertée et régionale.»
A propos de l’AFD
Institution financière publique, l’Agence Française de Développement (AFD) agit depuis plus de soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement durable dans les pays du Sud et dans les Outre-mer. Elle met en œuvre la politique définie par le Gouvernement français. Présente sur quatre continents où elle dispose d’un réseau de 71 agences et bureaux de représentation, dont 9 dans les Outre-mer et 1 à Bruxelles, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète.
En 2013, l’AFD a consacré 7,8 milliards d’euros au financement de projets dans les pays en développement et en faveur des Outre-mer. Ils contribueront notamment à la scolarisation d’enfants, à l’amélioration de la santé maternelle, à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’appui aux agriculteurs et aux petites entreprises, au renforcement de l’accès à l’eau, à l’énergie et aux transports. Les nouveaux projets financés contribueront également à lutter contre le dérèglement climatique, en permettant notamment d’économiser 3,3 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an. »
A propos de l’Union Européenne
L’Union européenne est constituée de 28 États membres qui ont décidé de mettre graduellement en commun leur
savoir-faire, leurs ressources et leur destin. Ensemble, durant une période d’élargissement de 50 ans, ils ont construit
une zone de stabilité, de démocratie et de développement durable tout en maintenant leur diversité culturelle, la
tolérance et les libertés individuelles. L’Union européenne s’engage à partager ses réalisations et ses valeurs avec les
pays et les peuples au-delà de ses frontières.»
A propos de la CEDEAO
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un regroupement régional de quinze pays créé en 1975. Au-delà du maintien de la paix et de la sécurité régionale, sa mission consiste entre autres à promouvoir l’intégration économique dans «tous les domaines de l’activité économique, notamment l’industrie, les transports, les
télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, les questions sociales et culturelles…»
La Politique Agricole de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (ECOWAP) est un cadre pour la promotion du développement agricole en Afrique de l’Ouest, cohérent avec la vision stratégique régionale 2020.
L’opérationnalisation de l’ECOWAP/PDDAA repose sur deux piliers complémentaires : les programmes Nationaux d’Investissements Agricoles et de sécurité alimentaires (PNIA-SA) et le Plan Régional d’Investissement Agricole (PRIA).
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