Mouvement «Ça Suffit»: Aziz Sana contre-attaque #aOuaga

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Mouvement «Ça Suffit»: Aziz Sana contre-attaque

Publié le mardi 2 decembre 2014 | FasoZine

© Autre presse par DR
Mouvement « ça suffit » : l’atmosphère n’est pas au beau fixe

Le feuilleton de la discorde au sein du mouvement « Ça Suffit » semble loin de s’estomper. Le vendredi 28 novembre 2014, une partie des membres du mouvement ne reconnaissant plus la légalité et la légitimité du coordonnateur général, Aziz Sana ont animé une conférence de presse. Ce lundi 1er décembre 2014, c’était au tour de l’autre partie restée fidèle à M. Sana de livrer à la presse nationale sa version des faits.

Pour le principal orateur, Aziz Sana, « le bureau du mouvement a été renouvelé le 23 novembre 2014. Et la conférence de presse organisée contre ma personne a donc été faite par des personnes qui ont usurpé des titres d’ancienneté ». En clair, pour les conférenciers du jour, les « autres camarades » ne sont plus membres du bureau depuis le 23 novembre dernier. Par conséquent, « cette décision de suspension provisoire n’engage que ses auteurs».

En outre, il est revenu sur les récriminations faites contre sa personne. Ses anciens camarades lui ont reproché son absence lors des manifestations allant du mardi 28 octobre au samedi 1er novembre 2014 et ses accointances avec des partis politiques. « Jai bel et bien été présent à toutes les manifestations et marches organisées et j’ai les preuves palpables de ma présence », a affirmé M. Sana, qui, au delà des photographies postées sur sa page Facebook, cite pour témoin un officier de l’armée en la personne d’un capitaine de la gendarmerie nationale.

Quant à l’aspect politique, même s’il ne nie pas avoir été membre de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), il a laissé entendre qu’il a démissionné du parti de Me Gilbert Noel Ouédraogo en 2013 pour des « divergences liées à la position du parti sur l’article 37 ». Concernant l’utilisation du mouvement à des fins personnelles, il dira en substance, qu’il a travaillé avec les membres sincères pour la défense des intérêts du peuple.

Par ailleurs étant dans l’informel, ses camarades qui lui sont restés fidèles et lui ont tenu une Assemblée générale le 23 novembre pour renouveler les instances afin d’introduire une demande d’obtention de récépissé. La partie qui vous conteste a-t-elle été invitée à ladite rencontre ? Réponse de Aziz Sana : « ils ont été tous invités et ils ne sont pas venus. Dans ce cas, je suis désolé car je ne peux forcer quelqu’un à venir à une rencontre. Ces derniers ne sont pas également venus à la rencontre que nous avons initié ce samedi 29 novembre, rassemblant tous les démembrements du mouvement ».

Tout en dénonçant l’attitude de ses ex camarades, il a toutefois indiqué qu’un rapprochement d’avec « les frondeurs » est toujours possible si chacun mettait un peu d’eau dans son vin. « Je ferai tout pour que le rapprochement soit effectif afin que nous soyons soudés comme avant. Mais tout dépendra de la décision de ces derniers. De mon coté, j’ai déjà entrepris des démarches auprès d’eux. Le dialogue est amorcé et il n’y a aucune raison que le mouvement se divise et qu’une partie ne se reconnaisse pas à travers le coordonateur général », a-t-il conclu.

Adama Guébré, le secrétaire général du mouvement « Ça Suffit » que le clan Aziz Sana ne reconnait plus, contacté par Fasozine, a indiqué que « Aziz Sana s’est retiré pour aller créer un autre mouvement pour espérer garder son poste au Conseil national de transition. Il ne devrait plus parler au nom du mouvement. Ce qu’il a fait est du faux et usage de faux ».

Outre cela, M. Guébré a réfuté le fait que le clan Sana a dit les avoir contacté le 23 novembre dernier pour une Assemblée générale. Il a par ailleurs confirmé avoir reçu un appel de M. Sana, hier soir (dimanche 30 novembre 2014). Dans cet entretien téléphonique, Aziz Sana, a souhaité un éventuel dialogue. « Tout ce que nous voulons est que Aziz Sana reconnaisse son tort en venant s’expliquer. Le reste on verra », dira en substance, Adama Guébré.

Dimitri Kaboré