Économie
Obtention de brevets d’invention au Burkina Faso : les chercheurs de Bobo-Dioulasso informés des innovations
Publié le mardi 2 decembre 2014 | Sidwaya
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Le Centre national de la propriété industrielle (CNPI) a organisé une formation relative aux critères d’obtention de brevets, à l’endroit des chercheurs de l’Université et des instituts de Bobo-Dioulasso, le vendredi 28 novembre 2014.
Les conditions d’obtention d’un brevet d’invention au Burkina Faso ont changé. Selon le directeur général du Centre national de la propriété industrielle (CNPI), Moussa Traoré, l’analyse portait avant sur la forme. Conséquence, a-t-il expliqué, de nombreux conflits naissaient, du fait que plusieurs créateurs se retrouvaient dans le même domaine. «Cela crée des contentieux dans les tribunaux et nous sommes obligés de faire de la recherche d’antériorité», a-t-il ajouté. L’objectif de la formation, selon M. Traoré, est d’amener les chercheurs et les inventeurs à prendre en compte, un certain nombre de critères qui touchent au fond, dans la quête de brevets. Ces critères vont être pris en compte par l’Organisation ouest-africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) en 2015. L’un des critères est relatif à la nouveauté. «La priorité sera accordée au premier créateur. Si quelqu’un d’autre vient et qu’il dépose une demande, l’OAPI pourra dire qu’un autre a déjà créé dans ce domaine et selon un processus particulier, la deuxième personne ne pourra plus obtenir le même brevet», a déclaré Moussa Traoré. Il a fait comprendre qu’au Burkina Faso, le rythme de demande de brevets progresse positivement. «Quand on regarde cinq ans à dix ans en arrière, le résultat était trop faible. Aujourd’hui dans l’année, on peut aller au-delà de cinq brevets», a indiqué le directeur général du CNPI. En outre, M. Traoré a expliqué que le brevet rassure le consommateur. «Il met en confiance le client et protège également le créateur. Parce qu’il a un droit de protection sur sa découverte, sa production. Quelqu’un d’autre ne peut le faire que sur la base d’une licence que le propriétaire aura donné à une tierce personne». Dans la même veine, le représentant du président de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, Salifou Idani, a fait savoir que le 21e siècle, marqué par l’économie des savoirs, se caractérise par une rapide évolution des technologies. Ce faisant, il y a une concurrence de plus en plus sévère et la survie et le développement d’une nation dépendent de sa capacité à inventer, innover, accéder et exploiter l’information technique et scientifique dans tous les domaines, a-t-il fait comprendre. M. Idani a salué la tenue de cette formation. Il a déclaré que le Burkina Faso qui aspire à l’émergence, doit mesurer à juste titre, la place et le rôle de la propriété intellectuelle dans le processus d’un décollage économique réussi. Aussi, a-t-il salué la création du Centre national chargé des questions de propriété industrielle ainsi que l’édification d’un département ministériel en charge de la recherche et de l’innovation.
Rabalyan Paul OUEDRAOGO
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