Dès son retour du Niger où se tenait le sommet du Conseil de l’entente, Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire, a fait savoir que les chefs d’états ont décidé de lancer des poursuites judiciaires contre d’anciens responsables de l’organisation pour avoir « dilapidé » les fonds de l’institution.
L’Agence ivoirienne de presse, qui relaye l’information, indique que c’est au pavillon d’honneur de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny, que l’annonce a été faite. « Dans les analyses et les évaluations, nous nous sommes rendus compte que les fonds du Conseil ont été dilapidés par les responsables précédents. La conférence des chefs d’Etat a décidé d’engager des poursuites contre ces responsables car nous ne pouvons plus tolérer l’impunité », a lancé le chef de l’Etat à la presse.
« Les Etats font des efforts importants pour donner des ressources à notre organisation, il est inacceptable que certains des responsables aient puisé dans les comptes pour des raisons personnelles », a par ailleurs ajouté Alassane Dramane Ouattara, saluant « l’excellent travail de reprise en main et de remise en ordre des comptes du Conseil » par son nouveau secrétaire exécutif, l’ivoirien Patrice Kouamé.
Le Conseil de l’entente est la plus ancienne institution de coopération en Afrique occidentale. Elle regroupe la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Niger et le Burkina. Les chefs d’Etat des pays membres ont décidé de sa réactivation après plusieurs décennies de quasi léthargie.